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«Une bonne nouvelle pour les consommateurs …Sénégalais. Le prix du carburant va connaitre une baisse à partir de ce samedi 16 janvier 2016, a annoncé le gouvernement, mercredi, en réunion du Conseil des ministres».
Cette annonce a suscité chez nous beaucoup de commentaires et surtout des réactions d’indignation et d’incompréhension.
Dans l’opinion, on comprend de moins en moins pourquoi notre gouvernement s’entête à garder le prix des hydrocarbures aussi élevé alors que tous les pays du monde – même les plus faibles économiquement – ont procédé à une baisse considérable de ce prix suite à la chute des cours mondiaux du pétrole.
En effet, comme l’explique Dominick Chirichella, associé de l’Energy Management Institute, «le pétrole a brièvement coté en deçà des 30 dollars ce 12 janvier 2016 à New York, accumulant une perte de 18% en l’espace de 12 jours. Les anticipations sur la baisse de la demande chinoise ajoutées aux prévisions de l’offre irakienne de 3,6 millions de barils en février ont accéléré la baisse des cours. Le mouvement à la baisse est trop puissant».
Le gouvernement refuse de baisser le prix du carburant
Ainsi, malgré les multiples et répétitives rumeurs qui courent régulièrement dans les salons de Nouakchott, annonçant une baisse imminente du prix du carburant en Mauritanie consécutive à la baisse notée sur le prix du baril du pétrole international, le gouvernement s’abstient toujours à s’exécuter. A quand enfin, la baisse du prix du carburant ?
Le litre de gasoil est toujours à 384.26 UM et celui de l’essence à 434.22 UM. Alors que la baisse du prix du carburant impacterait positivement sur les conditions de vie de la population, le gouvernement n’en a cure. Pour l’instant les transporteurs interurbains crient leur colère et se vengent sur leurs passagers en doublant leur prix de transport.
«Le prix du carburant a enregistré depuis 2012 des augmentations successives. À chaque fois le gouvernement nous répond qu’il s’agit des augmentations liées aux fluctuations du marché international du pétrole. Il s’agit plutôt des foutaises»peste Mohamed Salem, le taximan et d’ajouter : «Pour échapper à cette hausse du prix du carburant, je double le prix du transport et je dirai que le du prix de transport est lié au coût du carburant».
Les autres denrées ne sont pas en reste
En tout état de cause, nous savons parfaitement tous, que le cours du baril de pétrole est actuellement à la baisse sur le plan mondial. Par ailleurs et logiquement, étant donné que le prix du carburant à la pompe est indexé chez nous au cours mondial du baril de pétrole, pourquoi alors, quand celui-ci baisse sur le plan international, le prix à la pompe chez nous ne suit-il pas ? C’est cette hypothèse-là, qui est économiquement et socialement plus juste et compréhensible par le commun des mortels. Quoi qu’on dise, cette baisse est bien possible aujourd’hui, grâce à cette opportunité de la baisse du prix du baril de pétrole au plan mondial.
Pour ne rien arranger et comme il fallait s’y attendre, les prix des autres produits de base, ont suivi cette tendance à la hausse. Dans nos marchés, chez les semi-grossistes, le prix du sac de 50 kg de riz appelé la fleur, prisé sous nos cieux est passé de 10 900 UM en décembre à 15 000 UM en janvier, soit une augmentation de 50%. S’agissant du prix du sac de 50 kg de riz dénommé Prince Brand il est passé de 10 000 à 13 000. En fait tous les types de riz importés deTaiwan désignés sous nos cieux par le vocable SIAM ont connu une hausse vertigineuse ces jours-ci.
Il en va de même pour l’huile et le sucre. Le prix du bidon de 20 litres d’huile de bonne qualité est passé de 7 000 UM à 9 000 UM. S’agissant du prix du sac de 50 kg de sucre il est passé de 8 100 à 8 800 UM. Enfin les prix de différentes qualités de thé ont eux aussi connus une hausse sur nos marchés. En effet le prix de la caisse de ce thé qui coûtait 8 400 est passé 9 700 UM.
Sikhousso