Agence Ecofin - Dans le cadre des efforts visant à réduire l’empreinte environnementale des activités humaines, l’industrie minière est priée de diminuer ses émissions de gaz à effet de serre. Le recours aux énergies renouvelables est l’une des voies choisies par les compagnies.
La compagnie minière canadienne Kinross Gold, active dans l’exploitation aurifère en Afrique, a annoncé le 17 février l’installation prochaine d’une centrale solaire d’une capacité de 34 MW à sa mine Tasiast en Mauritanie. Associée à un système de stockage par batteries de 18 MWh, elle comblera environ 20 % des besoins en électricité du site.
Les travaux de construction de la centrale devraient démarrer durant le deuxième trimestre 2022, avec les forages géotechniques préalables à la pose des fondations des panneaux solaires.
D’un coût global estimé à 55 millions $, l’installation devrait être achevée et livrée au troisième trimestre 2023. Elle contribuera à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de 50 000 tonnes par an, soit environ 530 000 tonnes sur la durée de vie restante du projet.
La centrale solaire soutiendra donc les efforts du gouvernement mauritanien qui, selon sa contribution nationale actualisée et publiée en septembre dernier, vise une réduction nette des émissions de GES de 11 % par rapport aux niveaux de 2018. Notons aussi que le recours aux énergies renouvelables fait partie de la stratégie de Kinross qui cherche à atteindre la neutralité carbone concernant ses émissions de GES à l’horizon 2050.
Pour rappel, la mine d’or Tasiast a livré 170 502 onces d’équivalent or en 2021, en baisse de 138 % en glissement annuel. La contre-performance s’explique par plusieurs mois d’inactivité après un incendie à l’usine de traitement de la mine.
Emiliano Tossou