Catastrophiques : c’est le mot utilisé par les pêcheurs artisanaux pour qualifier les dernières mesures du ministère des pêches et de l’économie maritime dirigé par Nani Ould Chrougha.
Le 18 novembre dernier, le gouvernement a adopté en Conseil des Ministres le projet de décret relatif aux modalités de fixation du droit d’accès aux ressources halieutiques. Le texte a pour objet de fixer les modalités pratiques de répartition des droits d’accès à la ressource pour la pêche hauturière, côtière et artisanale dans les eaux sous juridiction mauritanienne.
Du côté du gouvernement, on explique qu’il s’agit entre autres de préserver les ressources halieutiques, intégrer le secteur des pêches à l’économie nationale et un partage équitable de la rente générée entre l’État et l’opérateur privé exploitant cette ressource.
Désormais, le gouvernement exige un droit d’accès qui comprend, pour les différents types de pêche, un droit d’accès direct et une redevance. Dans le futur décret, les pêcheurs artisanaux doivent s’acquitter de cinq (5) licences, au lieu d’une comme ce fut toujours le cas. Autrement dit, chaque catégorie de poisson avec sa licence fixée à 90.000 UM.
Yali Ndiaye, pêcheur et président de l’Union des Coopératives "Le mool",explique qu’il s’agit d’une mesure qui va tuer à petits feux la pêche artisanale, soupçonnant les autorités de favoriser les chinois.
"Cette redevance est insupportable pour les pêcheurs artisanaux", dit-il, avant d’appeler les autorités à ramener le nombre de licences à une au lieu de cinq. "Et nous sommes favorables à toute augmentation", conclut-il.
Lundi dernier, les pêcheurs artisanaux s’étaient réunis pour discuter de ces dernières mesures du gouvernement à qui ils ont appelé à revoir à la baisse les augmentations astronomiques pour la pêche artisanale qui se passent, selon eux, de tout commentaire.
Cridem