Joint-venture : EMC un projet mort-né de la SNIM | Mauriweb

Joint-venture : EMC un projet mort-né de la SNIM

mer, 16/09/2020 - 16:53

Pour atteindre une production annuelle de 40 millions de tonnes annuelles à l’horizon 2025, la SNIM s’est lancé dans la constitution des joint-ventures dans les années 2000. Celles-ci apparaissent aujourd’hui  comme des projets mort-nés. A commencer par El Aouj mining company (EMC).

EMC - l’aboutissement d’un accord de partenariat entre la SNIM et la société australienne Sphere minerals signé en 2001 - s’est vu attribué un permis  d’exploitation 2008 dans le Guelb Aouj dans la région du Tiris Zemmour.

La joint venture de la SNIM  et Xstrata qui a racheté Sphere en 2010, prévoyait le  démarrage de  ses activités en 2010.

Mais à l’heure actuelle  son  projet d’extraction de 15 millions de tonnes de minerai de fer par an  est au point au mort, pis Glencore qui a racheté Xstrata en 2013 cherche  à revendre ses actifs et à sortir du plus vite possible du bourbier mauritanien.

Les entraves à l’exploitation de la mine de l’EMC commencent dès 2011 date à laquelle la SNIM propriétaire du train minéralier et du chemin de fer reliant Zouerate au port minéralier de la SNIM à Nouadhibou   fixe un prix  hors de propos pour le  transport  pour le minerai de la société. Une fois revu à la baisse le prix de transport de la tonne métrique qui passe de 20$ à 9$, vient le problème d’adduction du projet à l’eau nécessaire aux activités de la mine. 

De tracasserie en tracasserie Glencore envisage finalement  de se retirer. En clair le partenaire suisse a été chassé par le pouvoir qui ne pouvait tolérer la présence d’un rival sérieux  pour la SNIM incapable de survivre dans un environnement concurrentiel.

Si l’EMC s’installe, elle va introduire des méthodes de gestion digne de ce nom, introduira des bons traitements pour ses salariés….Face à ce concurrent la SNIM - gangrénée par les pratiques népotiques, le favoritisme dans les promotions et une infinité de tares du même genre - ne fera le poids.

Si l’EMC s’installe  la SNIM en  pâtirait  et cela pourrait remettre au goût du jour  le projet de la vente de l’entreprise. Un projet auquel s’était opposé le général Mohamed Ould Abdel avant son arrivée au pouvoir en août 2008. 

En fait l’EMC est le fait du régime de Maouiya Ould Sid’Ahmed Ould Taya (1984/2005)  et celui de Sidi Sidi Ould Cheikh Abdellahi. Le premier a signé l’accord de partenariat qui a donné naissance à la joint venture. Le second - favorable à la vente de la SNIM qui avait envisagé de vendre l’entreprise Arcelor  à   lui a octroyé une licence d’exploitation.