Biram Dah ABEID : "Ce qui prévaut actuellement, c’est la continuité du système" avec Ghazouani | Mauriweb

Biram Dah ABEID : "Ce qui prévaut actuellement, c’est la continuité du système" avec Ghazouani

dim, 21/06/2020 - 11:00

Selon le leader abolitionniste et député à l’Assemblée nationale mauritanienne, Biram Dah ABEID, « c’est la continuité du système qui prévaut actuellement en Mauritanie », estimant que son retour au pays, après cinq mois d’absence, a déconcerté le pouvoir de Ghazouani.

« La discrimination raciale, l’oppression des négro-mauritaniens, la perpétuation de l’esclavage sur les Harratines, la gabegie ambiante…tout ceci perdure, érodant et handicapant l’Etat de plus en plus dans ses différents compartiments », a fait savoir vendredi 19 Juin Biram Dah ABEID, lors d’une rencontre avec des médias locaux.

Sur toutes ces questions, le pouvoir de Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani est incapable de poser des actes concrets et encourageants, estime Biram Dah ABEID.

-Les raisons d’un apaisement-

Biram Dah ABEID est revenu sur les raisons de son silence depuis l’élection de Ghazouani à la tête de la Mauritanie :

« Nous, nous ne sommes jamais tombés d’accord avec le pouvoir sur le diagnostic de la Mauritanie. On n’a jamais renié à notre position. Bien que la proclamation de l’élection de Ghazouani est illégale et sa victoire très douteuse, nous avons souscrit à la paix civile. Nous avons souscrit à la patience, parce qu’en retour, ces émissaires à l’époque nous ont rassuré par le fait qu’ils vont entamer une page nouvelle qui va voir éclore le droit de s’organiser, le droit de s’exprimer, le droit de se recenser, le droit de voter, le droit d’ester librement en justice, le droit de créer des organisations, des partis politiques…c’est en contrepartie de ça que nous avons souscrit à cet apaisement. S’il s’avère que cet engagement était un leurre, personne ne doit s’offusquer, personne ne doit se sentir surpris par ce discours que nous avons tenu à Genève et que nous allons tenir ici, à Nouakchott, même au cœur du Parlement. Je pense que le président Ghazouani doit se ressaisir avant la fin du premier anniversaire de sa prise de pouvoir et prendre les décisions qu’il faut et qui sont conformes à ses promesses qu’il a faites dans les négociations qui ont juste succédé à la déclaration de sa victoire que nous avons contesté ».

Implicitement, cela signifie entre autres la levée des interdictions de l’organisation IRA-Mauritanie et du parti politique RAG…Selon BDA, entre « travailler comme partenaire loyal, sincère et efficace » et « faire face à une bataille frontale de manière beaucoup plus déterminée que celle que j’ai fait avec mes compagnons contre le pouvoir de Aziz», au président Ghazouani de choisir….

Par La rédaction de Cridem