Le Fonds monétaire international a recommandé au gouvernement mauritanien d’augmenter les dépenses sociales, en particulier celles de l’éducation, de la santé et des infrastructures, a annoncé, mercredi à Nouakchott, son chef de mission dans le pays, Eric Mottu.
« Une telle augmentation a pour but de répondre aux besoins de la population, de soutenir une croissance forte et inclusive et de créer des emplois », a expliqué M. Mottu dans une déclaration à la presse après un entretien avec le président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.
Il a précisé que le FMI a conclu avec les autorités mauritaniennes la 5e revue du programme qui « continue d’être mis en œuvre de manière satisfaisante ».
L’entretien avec le président mauritanien, selon M. Mottu, a permis de discuter des politiques économiques suivies par son pays, notamment la poursuite des politiques budgétaires et monétaires maîtrisées et prudentes pour maintenir les grands équilibres macro-économiques et la viabilité de la dette.
M. Mottu a préconisé, à ce sujet, la poursuite des réformes, surtout l’amélioration de la collecte des impôts et des douanes, l’augmentation de l’efficience des processus budgétaires et l’activation de la politique monétaire.
« Il s’agit également de renforcer les normes prudentielles pour les banques, de garantir un environnement des affaires favorable au développement du secteur privé et de renforcer la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption », a-t-il ajouté.
Les discussions ont aussi porté sur la conjoncture mondiale qui est très perturbée par l’épidémie du Coronavirus.
« Bien que la Mauritanie ne soit pas touchée par le virus jusqu’à présent, un ralentissement de l’économie mondiale pourrait affecter la croissance dans le pays et ses exportations de matières premières », a redouté M. Mottu.
Il a souligné que le Fonds suit ces développements de près et qu’il est prêt à tout moment à soutenir la Mauritanie financièrement en cas de besoin.
De notre correspondant : Mohamed Moctar
MOO/te/APA
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