Jour 2 : les paroles des leaders africains devant l'ONU | Mauriweb

Jour 2 : les paroles des leaders africains devant l'ONU

jeu, 26/09/2019 - 12:01

Pour le deuxième jour de l'Assemblée générale de l'ONU, VOA Afrique résume les discours des présidents de la Centrafrique, de la Mauritanie, de la Guinée, du Tchad, du Togo, du Mali, de la Guinée Equatoriale et de Madagascar.

  • Centrafrique

 

C'est le président de la Centrafrique, Faustin Archange Touadera, qui a ouvert la série des discours africains en cette deuxième journée de l'Assemblée générale. Il a rappelé la situation de la République centrafricaine, avec de nombreux problèmes de sécurité. "La circulation d'armes menace nos pays", a-t-il déclaré.

"La RCA soutient la résolution pour le désarmement sur notre planète", a-t-il poursuivi.

Le président a insisté sur l'éducation, une éducation qualitative pour "contrer l'extrémisme".

  • Mauritanie

Le président de la Mauritanie, Mohamed Ould Ghazouani, le 25 septembre 2019.

Le président de la Mauritanie, Mohamed Ould Ghazouani, le 25 septembre 2019.

 

Pour ce deuxième jour à New York, le président de la Mauritanie, Mohamed Ould Ghazouani, s'est exprimé devant l'Assemblée générale de l'ONU. Il a débuté son discours sur les "énergies renouvelables" dans son pays, avec notamment l'énergie solaire.

"Avec d'autres Etats du Sahel, nous avons lancé un acte vert pour contrer la désertification", a-t-il rappelé à l'Assemblée. "Nous avons rationalisé notre utilisation des ressources maritimes".

"Dans la cadre de la lutte contre la pauvreté, de nombreux projets sont lancés pour améliorer l'accès à l'électricité, de l'eau, et de l'éducation", a-t-il déclaré.

Il a également mentionné l'accueil des réfugiés du Mali, "près de 50.000 personnes", face aux attentats terroristes.

 

Alpha Condé, le président de la Guinée, a débuté son discours par expliquer que "un monde plus juste et solidaire a toujours eu fait partie de mes rêves". Il a ensuite rappelé "des moments difficiles" de sa présidence, avec "des caisses vides".

Il a ensuite largement parlé de la place des femmes en Guinée, et des projets mis en place, comme les micro crédits, pour aider les femmes à entreprendre.

"Lorsque l'Afrique parle d'une voix, elle gagne", a déclaré le président guinéen, rappelant que de nombreux Africains n'ont pas accès à l'électricité. "Quand l'Afrique gagne, le monde gagne, car l'Afrique est le futur du monde", a-t-il conclu.

  • Tchad

 

Le président tchadien Idriss Déby a finalement tenu son discours ce mercredi, au lieu de jeudi. Il a ouvert son discours en déclarant que "le Tchad croît fermement aux idéaux de paix, de justice et d'égalité souveraine incarnés par l'ONU".

"La question de la pauvreté est directement liée aux conflits, et au changement climatique", a-t-il dit. "C'est une lutte collective pour lutter contre la pauvreté".

"La question liée à la dérégulation climatique doit nous préoccuper au premier chef. Face à cette grave menace, le Tchad réitère son vibrant appel à une réduction des émissions de gaz à effet de serre et au renforcement de la résilience aux changements climatiques", a-t-il déclaré.

"L'absence de résultats tangibles après des engagements pris, après l'accord de Paris sur le climat, les conséquences se font sentir en Afrique, et surtout au Sahel", souligne-t-il.

Il rappelle que le changement climatique a de graves conséquences dans la région: risque sanitaire, déplacements internes et "les gens qui ne trouvent pas d'emploi et tombent dans les groupes terroristes".

Il a rappelé la menace terroriste au Sahel, et a appelé à des soutiens financiers au G5 Sahel. "Il faut une coordination plus poussée et plus adaptée avec les forces internationales comme la Minusma et Barkhane".

Il a ensuite appelé la communauté internationale à stopper la crise libyenne, qui pour lui, a des "conséquences incalculables sur la région Sahel". "Dans cette guerre, il n'y aura ni vainqueur, ni vaincu, mais que des perdants", a-t-il souligné, appelant au dialogue et à la tenue des élections crédibles.

Ibrahim Boubacar Keita, président du Mali, le 25 septembre 2019.

Ibrahim Boubacar Keita, président du Mali, le 25 septembre 2019.

Le président du Mali, Ibrahim Boubacar Keita, s'est exprimé à 19h30, heure américaine, devant l'Assemblée générale. Il a commencé à souligner la présence de la communauté internationale au Mali, qui fait face à une insurgence terroriste dans une grande partie du pays.

Il a longuement résumé tous les projets créés pour la "réconciliation nationale" au Mali. "20 millions de dollars américains ont été utilisés pour les situations urgentes à Kidal", et d'autres villes du Nord, a-t-il rappelé.

"Le tout sécuritaire ne serait apporter une paix durable", a-t-il prévenu.

Face aux changements climatique, le président du Mali à décrire les projets pour contrer la désertification, réitère sa position sur le respect de l'accord climat de Paris. Il a aussi affirmé que "la jeunesse est la priorité de mon mandat", et les femmes notamment, avec des aides pour trouver du travail.

Comme le président du Tchad, Ibrahim Boubacar Keita se préoccupe du conflit en Libye, qui a impacté directement le Mali.

Le président a conclu son discours en faisant appel à la "fraternité" de la communauté internationale pour faire face aux difficultés.

Voa