L’UICN et le PAPACO
L'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) est la plus grande et la plus ancienne des organisations globales environnementales.
Au sein de l’UICN, le Programme sur les Aires Protégées d’Afrique & Conservation (PAPACO)cherche à améliorer la gestion et la gouvernance des aires protégées en Afrique pour augmenter leurs impacts positifs en termes de conservation de la biodiversité.Pour ce faire, le PAPACO vise notamment à renforcer les compétences des gestionnaires d’aires protégées et de leurs partenaires au travers de programmes de formation régionaux, nationaux ou locaux sur la gestion et la gouvernance des parcs et des réserves.
Le MOOC : avenir de l’éducation
Les MOOC (Massive Open Online Course – Cours en ligne ouverts à tous) sont une révolution dans le milieu de l’éducation. En moins de 10 ans, 7000 ont déjà été créés.Ce développement fulgurant est pourtant inégal : la plupart des cours traitent de nouvelles technologies et d’économie et sont développés par de grandes universités américaines et européennes pour un public occidental. Les MOOC pour l’Afrique sont rares, de même que ceux sur la conservation de la nature.
Pourtant, la population africaine est très jeune et augmente rapidement. La demande pour l’éducation augmente donc très vite et l’offre a parfois du mal à tenir le rythme, appelant au développement d’autres formes d’éducation, dont les MOOC.
Des aires protégées bien gérées au profit de la conservation de la nature
Les aires protégées sont un pilier de la conservationde la biodiversité, particulièrement riche en Afrique. Mais pour atteindre leurs objectifs de conservation, ces territoires doivent être bien gérés, d’autant plus que les pressions sur la nature vont croissant (expansion démographique, changement climatique, épuisement des ressources naturelles, etc.). C’est pourquoi la formation est si importante, afin que tous les acteurs impliqués dans les aires protégées soient armés des connaissances nécessaires à l’analysede ces enjeux et à la mise en place d’une réponse adaptée qui permettra à ces dernières de remplir leur rôle de protectionde la nature.
Sujets abordés, professeurs et modalités d’inscription
C’est pour répondre à ces besoins que l’EPFL, l’UICN-Papaco et l’Université Senghorcréent des MOOC sur la gestion des aires protégées. Le succès de ce programme de formation(25 000 inscrits en mars 2019), a conduit au développement d’un nouveau cours sur la valorisation des ressources des parcs et le tourisme durable. Ce cours vient compléter les 5 cours sur les aires protégées et le développement durable offerts par le Papaco et l'Université Senghor et sera intégré à la formation diplômanteque les deux institutions développent actuellement.
Des sessions detous cesMOOCs sont régulièrement organisées et les inscriptions sont gratuites et ouvertes à tous surhttp://mooc-conservation.org/. Les étudiants qui réussissent tous les examens reçoivent un certificat de réussite délivré par l’UICN.
En quoi lesMOOCs peuvent-ils faire la différence ?
Geoffroy Mauvais, coordinateur du PAPACO :
« Au PAPACO, nous pensons depuis longtemps que la formation des gestionnaires d’aires protégées est essentielle. Nous avons, entre autres, développéundiplômeuniversitaire et un master sur la gestion des aires protégées, avec l’université de Senghor. Or pour chaque nouvelle session de ces diplômes nous ne pouvons retenir que moins de 10% des candidats, faute de place. Cela montre quela formation à la gestion des aires protégéesn’est pas un problème de volonté des acteurs concernés mais bien un problème d’offre. Nos MOOC peuvent non-seulement être suivis par us les étudiants motivés qui n’ont pas pu s’inscrire à l’université mais aussi par des professionnels de la conservation qui ont déjà un emploi, par des personnes qui vivent dans des endroits reculés, il pourra être utilisé par des professeurs dans leur cours, par des élèves intéressés par toutes les sections ou par une seule, etc. »
État des lieux en mars 2019
En mars 2019, les MOOC de l’UICN-Papaco cumulent déjà plus de25 000inscriptions venues de plus de 120 pays. Il s’agit en grande majorité d’étudiants africains qui composent 80% du public de ces cours, et ce notamment grâce à un groupe de pays dans lesquels ils connaissent un succès particulier : le Cameroun, la RDC, la Côte d’Ivoire, le Sénégal ou encore Madagascar.
L’équipe des MOOC fait évidemment face à certaines difficultés liées à la situation géographique des étudiants (souvent dans des zones reculées avec un faible accès à internet, des coupures d’électricité fréquentes etc.), ou encore à leur aisance informatiqueet doit sans cesse s’adapter pour faire face à de nouveaux défis.Mais les étudiants sont satisfaits des formations : 97 % déclarent que les MOOC ont répondu à leurs attentes, et 92 % pensent qu’ils utiliseront ce qu’ils ont appris dans leurs activités liées à la conservation.
Pour en savoir plus
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