Maroc : Appel de Aicha Al Khattabi | Mauriweb

Maroc : Appel de Aicha Al Khattabi

sam, 16/12/2017 - 12:38

 «J’en appelle à un geste du roi » est l’appel lancé par Aicha Al Khattabi, dans un entretien avec  le journal marocain « TelQuel» où elle revient sur la vie de son père, son itinéraire politique, ses relations avec la couronne marocaine. Elle y parle aussi de la situation dans le Rif.

Aicha Al Khattabi évoque notamment dans cette interview les relations de son père avec la Monarchie marocaine, son rôle dans la résistance à la colonisation espagnole dans le nord du Maroc, son  séjour en Egypte et son retour, à elle, dans son pays.

L’héritière de Abdlekrim Al khattabi s’est longtemps appesantie sur les conditions de sa famille en Egypte et sur les échanges entre son défunt père et feu Mohammed VI qu’il appelait «mon roi ». Une allégeance sans ambages de son père dont le combat, explique-t-elle, était porté contre la présence étrangère au Maroc. Elle évoque aussi le rôle joué par Mansouri Ben Ali, dans le raffermissement des relations de sa famille avec la monarchie.

Mais pour elle, c’est indéniablement l’intronisation de Mohammed VI qui a scellé la réconciliation avec le rif. Elle a notamment parlé de l’intérêt qu’accorde le roi Mohammed VI au développement de la région regrettant que certains groupes aient tenté l’amalgame en brandissant le portrait de son père pour des visées politiciennes. Interpelée sur une éventuelle image négative dont souffrirait le Rif auprès du pouvoir, Aicha Al Khattabi a été catégorique : «Non. Je le dis en toute sincérité. Mohammed VI a un faible pour le nord,  pour le sentons. Il a fait de nombreux gestes pour la région». S’agissant de la situation à Al Houceima, elle précise que la région a historiquement souffert de l’oubli. Mais pour elle, le « Hirak» est «complexe. Il y a des jeunes de bonne foi et d’autres qui ont voulu exploiter une contestation sociale dans d’autres buts ». Pour elle, la solution est de laisser la justice faire la part des choses. Elle estime, par ailleurs, que les membres du «Hirak » qui «s’entêtent aujourd’hui ont tort car ils ont eu gain de cause» après la décision royale de relever les administrateurs concernés et la reprise des projets de développement. Elle s’en est enfin remise, dans cet entretien, «à un geste du roi » pour la libération de ceux qui manifestaient pacifiquement.

 (avec TelQuel)