Depuis le déclenchement de la campagne électorale, le ton a été donné par le président Mohamed Ould Abdelaziz, lui-même, aux fonctionnaires de la République pour battre campagne en faveur de son projet référendaire.
Et chaque jour qui passe, les fonctionnaires rivalisent d’ardeur pour servir le «Chef ». Dans toutes les administrations, ils sont légion les fonctionnaires qui ont abandonné leurs postes ; partis en campagne pour faire triompher le «oui » pour le prochain référendum prévu le 5 août prochain, constate-t-on.
Parmi ces fonctionnaires –et même s’il n’est pas le seul- Ahmed Zeidane Ould Ahmed Mahmoud, DG de l’hydrologie et des barrages, fraichement désigné chef de sa fraction Ehel Taleb Ehel Taleb Moktar, tribu Ideyboussat, à cheval entre Tamcheket, Aioun et Kiffa est ainsi en campagne dans son bled. Mais c’est à Sava que ce fonctionnaire tente de se faire remarquer en rameutant les siens par ce que l'on appelle aujourd'hui à tour de langue "initiative" pour soutenir les changements constitutionnels.
Pendant, ce temps son administration qui pourtant gère l’un des projets les plus importants, celui de l’Aftout Charghi, peut attendre la victoire « indélébile » du «oui».
Une éventualité, difficile, d’écarter tant le jeu est faussé par le refus de l’opposition à participer à ce référendum qu’elle juge illégal et alors que les fonctionnaires sont sortis de leurs obligation de réserve pour servir un homme : Mohamed Ould Abdelaziz.