Le président du comité de crise, issu du bras de fer entre le président Aziz, et les sénateurs quant à l’organisation d’un référendum constitutionnel a interpelé mardi le président de la commission électorale nationale indépendante sur l’irrégularité du référendum convoqué par le chef de l’Etat et sur la caducité de son institution.
Dans une longue lettre adressée au président de la Ceni, le président du comité de crise au Sénat, Cheikh Ould Sidi Ould Hanena, qui énumère les griefs juridiques précise que la Ceni n’a plus, depuis le 6 juillet, de prérogatives légales pour organiser un tel référendum.
Le président du comité de crise souligne, par ailleurs, que la Ceni ne peut, non plus, se fonder sur l’avis du constitutionnel dont les attributions ne lui permettent aucunement de statuer sur qui organise de telles élections rappelant au passage que le mandat du conseil constitutionnel est de veiller au bon déroulement du scrutin et d’en déclarer les résultats rappelant au passage que le référendum est nul et non avenu non seulement parce que seuls les 2/3 des deux chambres réunis (article 99 de la Constitution) ont mandat à le convoquer mais parce que son rejet définitif a été consacré par le vote d’une majorité écrasante des sénateurs.
Sidi Ould Hanena, a encore interpelé le président de la Ceni sur les dépenses publiques « motivées » dans ce cadre par la Ceni.
Le mandat non renouvelable de 5 ans du comité des Sages de la CENI, (Commission Électorale Nationale Indépendante), rappelle-t-on, a expiré depuis mercredi 7 juin 2017 (loi organique n°027-2012 du 12 avril 2012 portant institution de la CENI).