MATTEL : PLAINTE PENALE DE BSA TELECOMMUNICATION CONTRE TUNISIE TELECOM ET SES DIRIGEANTS | Mauriweb

MATTEL : PLAINTE PENALE DE BSA TELECOMMUNICATION CONTRE TUNISIE TELECOM ET SES DIRIGEANTS

jeu, 05/01/2017 - 10:29

Nous apprenons que la société BSA TELECOMMUNICATION, membre du groupe BSA, propriété de l’homme d’affaires MOHAMED OULD BOUAMATOU, a porté plainte le 20 décembre dernier auprès du parquet de Nouakchott-Ouest contre les personnes suivantes :

TUNISIE TELECOM

MOHAMED ALI SAHLI (Ancien DG de MATTEL)

MOKTAR MNAKRI (ancien PDG de TUNISIE TELECOM et ancien Président du Conseil de MATTEL)

NIZAR BOUGUILA (actuel PDG de TUNISE TELECOM)

DOMINIQUE SAINT-JEAN (actuel PDG de MATTEL)

 

BSA TELECOMMUNICATION aurait porté plainte en sa qualité d’actionnaire de MATTEL, ayant subi un préjudice du fait des agissements illégaux de ces personnes, en particulier les comptes annuels truqués, les dividendes fictifs, les marchés douteux etc.

BSA TELECOMMUNICATION aurait demandé l’ouverture sans délai d’une enquête contre les personnes désignées et toute autre personne qui serait impliquée dans les malversations financières de MATTEL.

La société MATTEL, gérée directement par TUNISIE TELECOM en vertu d’un pacte d’actionnaires signé avec les actionnaires mauritaniens, a connu une dégringolade continue depuis sa création.

Passée deuxième sur le marché après avoir été dépassée par MAURITEL, MATTEL est passée à la troisième place après l’arrivée de CHINGUITEL, sauvegardant ainsi son éternelle place de dernier. Elle occupe aujourd’hui moins de 20% du marché.

Dans des propos rapportés par le magazine Jeune-Afrique au cours du mois de novembre 2016, Monsieur Nizar Bouguila, le PDG de Tunisie Télécom actionnaire majoritaire de MATTEL, s’était permis d’avancer à propos de MATTEL des affirmations qui n’ont aucune réalité. Ila fait état d'une augmentation du chiffre d'affaires de 7% et d'une reprise de parts de marché. Par ces propos, il masque volontairement l'état de la société qui est en quasi-cessation de paiement.
Étant administrateur de Mattel et au fait de sa situation réelle, il s'expose ainsi à des poursuites pénales puisqu'il défend sciemment aux yeux des tiers la santé d'une entreprise qui est pratiquement en dépôt de bilan. 

L’homme est paraît-il coutumier de ce genre d’exercice, puisqu’il a bouclé le rachat par TUNISIE TELECOM de l’opérateur maltais GO dans une opération plus que douteuse qui pourrait entraîner un préjudice énorme pour TUNISIE TELECOM, qui connait déjà d’énormes difficultés sur le marché intérieur tunisien.

Ses piètres qualités de gestionnaire ne l’empêchent pas de nourrir des ambitions politiques, d’aucuns estiment qu’il voudrait bien être nommé à un poste ministériel, pour étendre peut-être le champ de ruine qu’il sème sur sa route.

Sur le sort de la société MATTEL, il convient de rappeler que TUNISIE TELECOM n'a jamais pu rentabiliser cette entreprise malgré les nombreux rappels et mises à l'ordre effectués de façon constante par les actionnaires mauritaniens.
C'est d'ailleurs ce qui a amené les actionnaires mauritaniens, après avoir acquis la certitude de l'incapacité de Tunisie Télécom à gérer la société comme il se doit, à demander une séparation à l'amiable par la vente des actions.
Mais c’est sans compter sur la mauvaise volonté de TUNISIE TELECOM qui refuse de céder ses parts à un opérateur plus performant et qui refuse aussi de respecter son engagement de racheter les actions des mauritaniens compromettant ainsi de manière irrémédiable leurs intérêts. Ce faisant, Tunisie Telecom dont l'actionnaire majoritaire est l'Etat tunisien, joue aussi avec la même irresponsabilité avec l'argent du contribuable tunisien.

La question du rachat des actions des mauritaniens est aujourd’hui devant l’arbitrage de la CCI.

Reste à trancher la responsabilité pénale des dirigeants de TUNISIE TELECOM dans la gestion de MATTEL qui a fait l’objet de la plainte introduite par BSA TELECOMMUNICATION.

L’avenir nous édifiera…