Mauritanie: Un collectif demande une enquête sur le "massacre" de militaires négro-africains | Mauriweb

Mauritanie: Un collectif demande une enquête sur le "massacre" de militaires négro-africains

lun, 28/11/2016 - 17:00

Le Collectif des Veuves et des Orphelins exige une enquête sur le "massacre de 28" militaires négro-africains "le 28 novembre 1990", date de la célébration de l’indépendance de la Mauritanie.

 

Selon le collectif, « le 28 novembre 1990, 28 militaires en activité – c’est-à-dire prêts à risquer leur vie pour la défense de la souveraineté nationale – ont été lâchement pendus, dans le cadre d’une opération génocidaire contre la composante négro-africaine de la Mauritanie.».

 

Lire: Mauritanie : un collectif publie la liste des militaires négro-africains « pendus le 28 novembre»

 

«Ces martyrs, font partie d’un ensemble de plus de mille personnes, victimes d’exécutions extra-judiciaires pendant cette période dite  "noire"», poursuit le collectif dans une déclaration reçue à Alakhbar.

 

«Ces crimes contre l’Humanité, commis froidement par le régime du colonel Maouya Ould Sid’Ahmed Taya et que l’on désigne pudiquement sous l’expression de "passif humanitaire", restent impunis, en dépit de leur reconnaissance officielle par les Présidents de la République : Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallah (discours du 29 juin 2007) et Mohamed Ould Abdel Aziz (prière de Kaédi)».

 

«Malgré ces reconnaissances, aucune action n’a été entreprise pour satisfaire le devoir de vérité : qui a tué qui et pourquoi ?»

 

Le Collectif des Veuves et des Orphelins estime:  "Comme Ould Taya, [le président mauritanien] Mohamed Ould Abdel Aziz semble opter pour la politique de l’autruche; l’option du jeu du temps».

 

«L’opération dite de dédommagement de certaines veuves, n’a été qu’une poudre jetée aux yeux des ayants droit. Non seulement elle a été réalisée dans l’opacité totale, mais encore elle n’a pas concerné le plus grand nombre d’ayants droit.».

 

«Même la localisation des sépultures n’est pas réalisée, en dépit d’une promesse du régime actuel de Mohamed Ould Abdel Aziz. Or, les veuves, les orphelins et tous les Mauritaniens épris de paix et de justice, doivent connaître avec précision ces lieux de la barbarie, pour faire le deuil de ces martyrs.».

alakhbar.info