Nouveaux partis politiques : Le Pen reconnu en Mauritanie ! | Mauriweb

Nouveaux partis politiques : Le Pen reconnu en Mauritanie !

jeu, 20/10/2016 - 12:57

Exit les Flams et axit IRA ! Le guvernement vient d’autoriser deux partis politiques ! Point commun : il sagit de partis dirigés par des hommes politiques qui vantent les théories de l’extrême droite.

Les services du ministère de l’Intérieur viennent de délivrer des récépissés de reconnaissance à quatre nouveaux partis politiques. C’était jeudi dernier. Il s’agit de la formation de l’Appel à la Nation de Daoud Ould Ahmed Aicha que d’aucuns considèrent comme le « LePen de Maurtanie et de l’Alliance Nationale pour les Droits et la Construction des Générations de Saad Ould Louleid, transfuge de l’IRA. Autant la reconnaissance du parti de Daoud pose problème autant celle de Saad en pose d’autres. Quand on se rappelle des conditions d’existence de chacune des deux formations, on se pose forcément des questions. Tout le monde sait en effet que Ould Ahmed Aïcha est apparu sur la scène avec des intentions nettement avouées. Il s’agissait pour lui de « sauver la race maure face au péril noir ». En offensive contre les Flams et IRA qui à ses yeux, visaient à « sauver les Maures Blancs », aidé par nombre de ses concitoyens maures, de quelques hommes d’affaires, de chefs de tribus, il a longtemps occupé les studios de radio, les plateaux de télévision et les supports de presse, pour affirmer ses intentions. Et pour faire valoir ses droits à constituer une formation politique, l’homme a présenté un dossier dans lequel figurent des membres issus de toutes les communautés nationales, comme le veut la constitution ! Pour autant, tout le monde connaît les intentions de cet homme qui dit assumer ses positions. 
Même cas de figure, à quelques nuances près, pour la formation de Saad qui ne compte pour l’essentiel que des Harratines débauchés essentiellement des rangs de l’Initiative de Résurgence Abolitionniste. On se rappelle ici que l’une des raisons –sinon la principale- avancées par cet homme quand il avait décidé de quitter Ira n’était autre que les reproches qu’il faisait à son président Biram qu’il accusait d’orienter son action davantage vers les négro-africains. Par la suite, l’homme se serait largement servi de cette revendication, pour porter son combat au profit de la communauté haratine, mais aussi et surtout, contre les négro-africains. 
Par ces dernières décisions, le gouvernement encouragerait le communautarisme voire le sectarisme dans le pays et aiderait à imposer des branches d’extrême droite et leurs leaders sur la scène politique. 
En tout état de cause, il faut souligner que le timing choisi pour la reconnaissance de ces deux partis ne serait pas anodin. La décision de ministère de l’Intérieur est tombée au moment où l’on se prépare à conclure le dialogue national et à lancer incidemment, une grande campagne pour un referendum.
JOB (L'Authentique)