Concertations politiques : Se dirige-t-on ver un remake du dialogue de 2011 ? | Mauriweb

Concertations politiques : Se dirige-t-on ver un remake du dialogue de 2011 ?

lun, 16/05/2016 - 14:02

Officiellement annoncé dans 4 semaines au cours du discours du Président de Néma du 3 mai dernier, le lancement du dialogue politique devra arithmétiquement intervenir à la fin du mois courant. Un cap corroboré par l’annonce de la position de participation ou non de l’APP, prévue le 30 mai selon son leader Messaoud Ould Boulkheir.

Côté forum, c’est toujours la politique de la chaise vide qui pointe à l’horizon, tant que l’engagement écrit n’est pas fait par autorités, augurant ainsi un remake du dialogue de 2011, boycotté par l’opposition radicale. Les concertations politiques entre le pouvoir et l’opposition arrivent au galop, avec leur coup d’envoi attendu fort probablement au début juin.

Plusieurs éléments attestent cette orientation dont le discours du Président mauritanien et l’annonce officielle de l’APP de sa position fin mai. Selon une première lecture des tendances du dialogue, les concertations se tiendront coute-que-coute, avec ou sans l’opposition radicale, toujours campée sur sa position initiale de Boycott et d’exigence d’un document écrit attestant l’engagement des officiels de respecter les clauses des pourparlers. 

Toutefois l’APP et El Wiam de Boidiel Ould Houmeid ainsi que certains dissidents du RFD (Ould Moine, Bilal Ould Werzg) peuvent rejoindre le navire du dialogue, si l’on se fie à leurs appels sporadiques et à leur quasi-amateurisme politique face pour tirer le pays de l’impasse politique qui perdure depuis 2009. 

C’est là donc un remake du dialogue d’octobre 2011 qui prend petit à petit forme, avec certes quelques exceptions, notamment la possibilité pour les différents participants d’arriver à un demi satisfaction et à un consensus dont le premier gagnant est le pouvoir en place, ayant en clef les bénédictions majoritaires de consolider ses acquis et de prolonger sa mainmise sur l’avenir du pays.

Ce qui pourrait aussi être capitalisé par les dirigeants du pays pour optimiser l’agenda post 2019 avec l’amendement constitutionnel et le fameux troisième mandat présidentiel. 
L'Eveil-Hebdo via cridem