Lutte contre l’extrémisme violent : World Vision Mauritanie présente les résultats du projet « Salam » aux Ministères et aux partenaires | Mauriweb

Lutte contre l’extrémisme violent : World Vision Mauritanie présente les résultats du projet « Salam » aux Ministères et aux partenaires

ven, 01/12/2023 - 11:29

Financé par le Département d’État Américain, et exécuté par World Vision Mauritanie, le projet Salam a touché à sa fin. La cérémonie de clôture a eu lieu, lors d’un atelier de présentation des résultats à l’hôtel Mauricenter, le jeudi 30 novembre 2023. Ce fut l’occasion de présenter aux ministères de tutelle et à S.E l’Ambassadrice des USA et aux partenaires présents, l’impact de la sensibilisation communautaire auprès de centaines de parents et notables des communes d’El Mina, Riyadh et Sebkha (les 3 wilayas de Nouakchott localisées), de la formation, ainsi que de l’insertion dans l’entrepreneuriat, des 60 jeunes bénéficiaires dans le cadre du projet.

Chercheurs sociologues, autorités ministérielles concernées (Jeunesse, Emploi, Affaires Islamiques, MASEF), l’Ambassade des USA, imams, partenaires techniques, étaient toutes et tous au rendez-vous à la clôture du projet SALAM, de lutte contre l’extrémisme violent et la radicalisation des jeunes, à travers leur formation professionnelle et leur insertion dans le tissu de l’entrepreneuriat.

Après l’ouverture officielle de l’Atelier, le Directeur National de World Vision Mauritanie qui a souhaité la bienvenue aux participants et remercié l’assistance pour sa présence à cette rencontre, devait mettre l’accent sur l’implication de tous dans la lutte contre l’extrémisme violent et la radicalisation au niveau communautaire en conjuguant les efforts.

Une cible privilégiée du programme « Salam » qui était également axée sur le renforcement des capacités des leaders religieux, des jeunes et des femmes qui « peuvent et doivent contribuer à améliorer davantage la capacité du pays à lutter contre l’extrémisme violent et la radicalisation au niveau communautaire, et de réduire la vulnérabilité des groupes ciblés par les extrémistes », selon les mots du Directeur National de World Vision Mauritanie, Alex Whitney. « L’expertise du gouvernement Mauritanien n’a pas été en reste, car différentes composantes du projet ont été mises en œuvre par des structures étatiques, en l’occurrence les services déconcentrés des Ministères des Affaires Islamiques et de l’Enseignement originel, de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle ainsi que du MASEF » continue-t-il.

Ce fut aussi, une opportunité pour le ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle à travers son Directeur des stratégies de la formation et de l’emploi, Mr Abdoulaye Thiam, de rappeler que ces jeunes cibles, « sortent de la formation professionnelle, ou de l’Université. Souvent ils ont arrêté l’école. Ce projet entre dans le 3ème axe de la stratégie de notre ministère : orienter le développement du capital humain avec une logique axée sur la demande, dira t-il. « 44% des jeunes en Mauritanie ne sont ni dans l’emploi ni dans l’éducation. Ce sont les « ni-ni ». La radicalisation de ces jeunes est potentiellement là et la meilleure façon de lutter contre cela est de leur donner des perspectives, des opportunités » précise-t-il.

Le MASEF approuve le ciblage

Un ciblage approuvé par ailleurs au niveau du Ministère des Affaires Sociales, de l’Enfance et de la Famille (MASEF). « Nous ciblons toutes les wilayas avec des services de crédits de projets. Les coopératives féminines, les personnes en situation de handicap sont nos cibles prioritaires ; le projet « Salam » appuie cette préoccupation du MASEF de voir les plus vulnérables se tourner vers la radicalisation violente », affirme la représentante du MASEF, Zeynabou Sidi Salem.

Les représentants des Ministères (MEFP, MASEF, MENRSE, MEDD) ont apporté leurs contributions qui ont enrichi les débats et ont apporté des réponses aux différentes questions posées par les intervenants.

Ainsi les 60 jeunes bénéficiaires ont reçu un suivi de formation professionnelle pendant 6 mois intensifs, en menuiserie, couture, électricité etc…, avec un stage en fin de cycle d’un mois, avant de bénéficier d’une enveloppe de 400 dollars US pour une activité génératrice de revenus.

Au terme de discussions très animées et intenses des questions ont été soulevées, des recommandations formulées et des propositions ont été consignées et qui ne manqueront sans doute pas,  de faire l’objet d’une attention particulière pour la suite afin de combattre le phénomène.