Mauritanie : le pari difficile de l’ex-président Ould Aziz sur la durée du procès | Mauriweb

Mauritanie : le pari difficile de l’ex-président Ould Aziz sur la durée du procès

mer, 01/02/2023 - 17:26

Kassataya - Une semaine après l’ouverture du procès à Nouakchott, l’ex-président Ould Aziz est à la barre au nom de la fondation de son feu fils « Errahma » accusée de blanchiment d’argent. Une première mise à l’épreuve de la défense de l’Etat pour charger l’ancien chef d’Etat dans sa gouvernance de 2009à 2019.

Les observateurs s’interrogent sur cette bataille des procédures entre les deux parties et qui risque de traîner en longueur le procès qui entre dans sa deuxième semaine avec la première apparition de l’accusé principal devant la barre.

Ould Aziz n’a pas hérité à s’emparer d’un dossier les plus brûlants de la décennie, la fondation de son feu fils « Errahma » accusée de blanchiment d’argent.

C’est la partie la plus sensible du clan familial qui est mise à rude épreuve. Ould Aziz entend occuper la chaise vide depuis deux audiences. C’est en réalité lui-même qui est visé par ce chef d’accusation.

Les observateurs rappellent que les enquêtes de la police criminelle avaient révélé des crimes économiques de l’argent sale dans le compte de la fondation. Des interrogations subsistent sur un dossier dont l’accusé principal, le fils n’est plus de ce monde. Ould Aziz saisit l’occasion pour gagner du temps du moins dans les procédures.

En réalité il est difficile pour la cour de ne pas tomber sur ce piège surtout qu’au box des accusés Ould Aziz n’est pas seul.

Avec les 11 co-accusés le procès risque d’être rythmé par des prolongations qui pourraient arranger les avocats de la défense et surtout au moment où le parti Ribat tend une bouée de sauvetage politique avec la candidature de Ould Aziz dans toutes les têtes de liste. Un casse-tête pour la cour criminelle anti-corruption pour rendre son verdict avant les élections en mai prochain.

Cherif Kane