Sahel : la réorganisation de Barkhane est motivée par la quête de plus d’efficacité, selon le président mauritanien | Mauriweb

Sahel : la réorganisation de Barkhane est motivée par la quête de plus d’efficacité, selon le président mauritanien

lun, 04/10/2021 - 12:19

L’homme fort de Nouakchott Mohamed Ould Cheikh Ghazaouni, ne voit pas de la même manière, que le régime malien, les dessous du présumé désengagement militaire français, lequel, n’en serait vraisemblablement pas un, mais, au contraire, une réorganisation du dispositif français au Mali.

Ould Ghazouani est formel : cette évolution de la carte militaire française ne va entraîner le chaos au Mali et s’inscrit au contraire dans le cadre de la quête d’’efficacité.

« Ce que le président Macron a annoncé en juin ne constitue pas un départ des militaires français mais une transformation du dispositif en place », a-t-il affirmé, soulignant que « le redimensionnement de l’engagement français est censé favoriser la montée en puissance de nos armées pour prendre en charge leur propre sécurité, tout en continuant à recevoir un appui en matière de logistique, de renseignement et de formation ».

Ould Ghazouani qui s’exprimait dans un entretien accordé au journal français « L’Opinion », est même allé plus loin en rappelant qu’on ne peut pas demander aux Français, aux Américains ou à d’autres partenaires d’assurer notre propre sécurité, même si l’on souhaite continuer à bénéficier de leur aide pour rehausser le niveau de notre appareil de sécurité et de défense.

Concernant la Mauritanie, il mit en exergue le fait que le pays n’a jamais demandé aux Français d’intervenir pour anéantir des terroristes, soulignant que cette mission revient à l’armée mauritanienne et non à sa consœur française dont la mission est de protéger son territoire.

Ould Ghazouani s’est dit également satisfait de la coopération militaire qui a connu un regain progressif à partir de la fin des années 2000, avec la volonté des pouvoir de Nouakchott d’endiguer le terrorisme après une série d’attaques meurtrières et d’enlèvement d’otages sur son territoire.

« Nous remercions la France pour son appui. Sous la présidence de Nicolas Sarkozy, j’avais sollicité son chef d’état-major des armées pour la formation des GSI. Des experts et conseillers militaires français nous ont appuyés pour organiser et dispenser nos formations », a-t-il affirmé à ce propos.

LA REDACTION DE CRIDEM
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