Elections au Maroc : Vers l’avènement d’un nouveau gouvernement | Mauriweb

Elections au Maroc : Vers l’avènement d’un nouveau gouvernement

mar, 07/09/2021 - 09:24

Les lampions se sont éteints sur la campagne électorale pour les législatives, régionales et communales dont le scrutin est prévu le 8 septembre 2021. Dix-huit millions de Marocains se rendront aux urnes pour ces trois scrutins dont sortira un nouveau gouvernement. Sans présager des résultats, plusieurs analystes pronostiquent un revers pour les islamistes aux commandes de l’actuel gouvernement.

Les marocains se rendent dont mercredi 8 septembre dans les isoloirs, parallèlement aux élections communales et régionales, pour renouveler les 395 sièges de la Chambre des représentants. Des élections déterminantes pour l’avenir du pays qui malgré la persistance de la pandémie mondiale de la Covid-19 et ses impacts socio-économiques douloureux fait montre d’importants ressorts de résilience. Il faut, dans ce sens, rendre hommage, dès les premiers cas de cette maladie, aux directives clairvoyantes de Sa Majesté Mohammed VI dans la réaction et la prise en charge sérieuse de la lutte contre cette pandémie.

.

Les analystes ne s’y trompent pas d’ailleurs souligne une étude publiée en juillet 2021 par le Cabinet Deloitte : «Dans un contexte de crise mondiale causée par la Covid-19, le Royaume du Maroc a démontré une réactivité remarquable aussi bien sur le plan sanitaire que sur les plans économique et financier. Le Royaume a pu réorganiser le tissu productif pour faire barrage aux vagues de contaminations, tout en déployant des mesures importantes destinées à servir d’amortisseur économique au choc social important induit par les mesures de confinement ». La même étude ajoute que le royaume a lancé des réformes de fond dont la mise en place du fond Mohammed VI pour l’investissement, l’élargissement de la protection sociale, ou encore la légalisation du Cannabis à caractère thérapeutique.

Mais la crise sanitaire, à l’instar de la communauté internationale, et nonobstant les efforts et moyens déployés par le royaume, a laissé des impacts profonds que les marocains espèrent gommer à la faveur de la reprise économique et de l’élection d’un nouveau gouvernement. Une reprise économique en dents de scie qui restera cependant largement tributaire du succès de la vaccination dans le pays

Mais quoiqu’il en soit et après les dépouillements des scrutins du 8 septembre 2021, il est évident que le paysage et la configuration politiques s’en trouveront modifiés mais rassurant sur la bonne santé démocratique dans le royaume ou les élections législatives de mercredi 8 septembre 2021 sont les troisièmes depuis la réforme constitutionnelle de 2011. Des réformes qui stipulent que le chef du gouvernement soit nommé au sein du parti arrivé en tête aux législatives et disposant d’énormes prérogatives.

Les islamistes du PJD arrivés au pouvoir en 2016, malgré la désillusion populaire aujourd’hui, sont dirigés depuis 2017 par Saadeddine El Othmani, aux commandes d’une coalition politique hétéroclite. La réalité politique imposerait au sortir de ces élections peut-être encore une nouvelle coalition mais plus large cette fois au vu des quotient électoraux. Ils sont 31 partis en course, 1704 listes et 6815 candidats. Mais seuls quatre grands partis couvrent les 100% des circonscriptions électorales dans le pays.

Mais ces élections, qui coincident avec le 22ème anniversaire de Sa Majesté, suscitent bien des défis outre que les challenges économiques et sociaux. En effet, sur le plan politique, le Maroc fait face à une rupture diplomatique unilatérale décidée par Alger et regarde d’un œil suspicieux les manœuvres hispano-allemandes contre ses intérêts. Néanmoins, le royaume chérifien ne pourrait que sortir de telles élections qui expriment la vitalité, la bonne gouvernance avec l’image d’un pays fier et jaloux de son histoire et de ses institutions.

JD (avec médias)