AMI - L'Assemblée nationale a consacré la session plénière qu'elle a tenue, lundi à Nouakchott, sous la présidence de M. Cheikh Ould Baya, son président, aux réponses du ministres des pêches et de l'économie maritime, M. Dy Ould Zein, sur la question qui lui est adressée par le député El Vadel Ould Sidaty sur la situation du secteur de la pêche et les mesures prises pour sa modernisation.
Le député a insisté sur l'importance de ce secteur pour l'économie nationale, précisant qu'il contribue sensiblement dans le budget de l'Etat, en plus des nombreuses opportunités d'emploi qu'il offre.
Le député a appelé le ministre à donner des précisions sur la situation actuelle du secteur, les plans d'avenir visant à le moderniser, notamment à travers l'exploitation des pêcheries et la modernisation du secteur.
Dans ses réponses, le ministre a indiqué que la majorités des politiques et des plans élaboré par le secteur n'ont pas été exécutés soulignant que ce qui a été mené jusqu'à présent c'est la réalisation des mesures permettant aux personnes d'exercer le métier de la pêche.
Il a ajouté que les investissements réalisés par le pays tout au long du littoral en matière de pêche depuis l'indépendance jusqu'à nos jours sont très peu , soulignant que ce qui existe actuellement comme investissement dans ce domaine est relatif aux infrastructures de Tanit et de N'Diago qui ont été réceptionnées en fin 2019, précisant que ces deux ports ont été édifiés sans les doter aux services d'électricité et d'eau et sans l'existence d'usines également.
Il a noté que parmi les investissements menés par l'Etat, en plus des deux ports cités plus haut , figure aussi le port de Nouadhibou qui a beaucoup de lacunes.
Le ministre a ajouté que le département a entamé une action pour l'exploitation des ports de Tanit et de N'Diago, précisant que l'un d'eux a commencé de fonctionner effectivement tandis que les mesures nécessaires sont en train d'être prises pour que l'autre soit aussi opérationnel.
Il a souligné que la politique du secteur de la pêche doit se baser sur la recherche scientifique et le renforcement du contrôle maritime, indiquant qu' il existe des équipes disposant de grandes capacités scientifiques mais qui n'ont pas été dotées des moyens appropriés leur permettant de dynamiser le rendement de ce secteur.
Il a enfin indiqué que le nouveau plan mis en place a pour but premier de protéger les ressources halieutiques et de renforcer la flotte nationale, soulignant que la multiplicité des décisions, des stratégies et des plans adoptés dans le secteur sont certainement derrière le manque de développement du rendement des investisseurs intervenant dans le secteur.