La Snim n’est pas encore sortie du gouffre de la mauvaise gouvernance ; mais l’espoir d’un redressement de ses pratiques avait commencé à prendre forme. Jusqu’à ce que l’affairisme ne reprenne le dessus. Histoire d’un marché qui n’en finit pas de faire des vagues.
2017 et 2018 ; la Snim lance un marché de presse à caler les roues du train. Parmi les conditions exigées par la Snim « les offres doivent nous parvenir impérativement sous plis fermés par courrier express (DHL, UPS, FEDEX ...) dans deux enveloppes fermés et séparées, une enveloppe contenant l'offre technique et une enveloppe contenant l'offre financière ». Le décor de l’offre est planté !
Après la Sogema, la MAE solution de rechange
« Les deux offres doivent être sous même envoi plis fermés et scellés » rechérit la commission. Mais les deux appels d’offres publiés sont, tour à tour, rejetés à l’étonnement général. Ils sont, à chaque fois, déclarés infructueux par l’utilisateur : le département 500 (chemins de fer et Port). Une coïncidence troublante, la société Sogema, qui a pignon sur « roues » à la Snim affiche, dans chacune des offres, un prix exorbitant par rapport aux autres fournisseurs en course ; ce qui de facto l’exclut du marché. Mais ce n’est point l’unique déraillement dans cette procédure à chaque fois ajournée pour « créer » les conditions de succès d’un client sonnant et trébuchant. Mais à l’impossible nul n’est tenu et donc rebelote.
Procédure sur des chapeaux de…roues !
Cette fois dans le dernier appel d’offres et pour les mêmes presses, l’on introduit un autre larron qui sait faire la fine bouche et accepter les dividendes. Le même marché numéroté, cette fois, 10047011, voit donc l’immixtion de MAE (Marchés Atlantiques Equipements). Alors que dans le département 500, les suspicions entourent d’un voile opaque le quasi-monopole de certains fournisseurs comme le brésilien MAXION ou l’Ukrainien, KLW, pour les marchés lourds comme les roues de wagons, la commission des investissements de la Snim, présidée par le nouvel ADG, doit rester vigilante car le nouveau fournisseur, MAE, introduit à la dernière minute, n’a même le droit d’y figurer car il n’a tout simplement pas respecté la procédure de participation à l’offre en envoyant ses propositions par e-mail au lieu de DHL sous pli fermé comme mentionné (voir les conditions d’éligibilité). Un viol qui devrait l’exclure malgré le soutien dont il jouit au sein du département utilisateur !
La commission d’investissement est en tout cas alertée pour renverser la vapeur dans le sens de l’assainissement du climat des pratiques administratives et financières.
Affaire à suivre
JD