L’Etat mauritanien touchera annuellement 200 millions de dollars supplémentaires après la révision d’un contrat public octroyé sous le régime de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz dans des conditions jugées « troubles » dans un rapport parlementaire, a annoncé mercredi le gouvernement.
Le gouvernement est parvenu à un accord avec la société Arise Mauritanie portant révision de la convention qui lui avait octroyé la construction du quai à conteneurs du port de Nouakchott, a précisé lors d’une conférence de presse le ministre de l’Equipement, Mohamedou Ould M’Haïmid.
Le dossier du quai à conteneurs fait partie de ceux épinglés par les parlementaires chargés de « faire la lumière » sur les onze années au pouvoir de l’ex-président Aziz (2008-2019) et sur lesquels la justice a ouvert une enquête, toujours en cours.
Selon le ministre de l’Equipement, Arise Mauritanie a notamment accepté de renoncer à une exonération d’impôt et de réviser à la baisse le coût de réalisation du projet.
« D’autres avantages ont été concédés au port de Nouakchott et à l’Etat, permettant au Trésor public un gain de 200 millions de dollars par an de plus que les anciennes dispositions de la convention », a déclaré M. Ould M’Haïmid.
L’ancien président Aziz, tombé en disgrâce depuis l’accession au pouvoir de Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, élu en août 2019 et dont M. Aziz a été le mentor, est sous le coup d’une enquête sur des soupçons de corruption sous sa présidence.
Il été entendu en août et en septembre par la police, avec laquelle il refuse jusqu’ici de collaborer. Il n’a pas été inculpé mais son passeport lui a été retiré et il lui a été signifié l’interdiction de quitter le secteur ouest de Nouakchott, où il a sa résidence.
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