En Afrique de l’ouest et du nord, dix pays (Algérie, Burkina Faso, Libye, Mali, Maroc, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad et Tunisie) prennent leur précaution face à une éventuelle invasion de criquet. En effet, ces pays qui ont encore en mémoire les souvenirs des grandes invasions acridiennes de 2003 et 2005 ont renforcé leur mécanisme de lutte contre ces insectes, alors que les pluies exceptionnelles qu’a enregistré le nord-ouest africain fait planer le risque d’une prolifération des criquet.
«Actuellement c’est le calme, mais il y a des conditions qui nous exigent d'être vigilants et de suivre de plus près l'évolution des circonstances. La situation est très propice pour le développement de l'activité acridienne, mais la région est dotée de moyens plus importants par rapport à 2003 qui avait connu une importante invasion.» a indiqué à l’APS, Mohamed Lemine Hamouny, secrétaire exécutif de la Commission de lutte contre le criquet pèlerin dans la région occidentale (Clcpro). Selon le dirigeant, la période à risque part de janvier à mai 2016.
Au cours des invasions de 2003 la Mauritanie et le Burkina Faso avaient perdu 90% de leurs récoltes et presque 3 millions de personnes avaient subi les conséquences de ces pertes dans la région sahélienne. Les différents pays concernés ne sont parvenus à bout du problème qu’en utilisant 12 millions de litres d’insecticides, ce qui n’a pas manqué d’avoir un impact sur l’environnement.
Aaron Akinocho (ecofin)