En Mauritanie, la production de dattes est l’un des principaux secteurs de l’économie. Dans ce pays désertique où la sécheresse est une réalité, l’État a décidé d’investir dans des infrastructures et dans la recherche, afin d’en faire un pôle d’excellence.
Vallée de Mhaïreth, dans l’Adrar. Encaissée dans un canyon, c’est la seule touche de vert dans ce paysagé de pierre et de sable. Longue de 8 km, elle permet d’assurer la subsistance de milliers de familles qui cueillent les dattes puis les revendent sur les marchés de la région. Mais cette année, l’absence de pluie a fait baisser la production. Salem est en train de trier sa récolte de la journée.
« Cette année pour l’instant, il n’a pas encore assez plu, explique-t-il. Vous voyez ici, nous n’avons pas de problème avec l’avancée du désert, puisque nous y sommes déjà. Mais les nappes phréatiques sont importantes et cette année, elles sont vraiment basses et s’il ne pleut plus, on va devoir partir. »
Le projet Oasis pour améliorer la production
La production baisse, mais dans tout le pays et particulièrement dans l’Adrar, l’État a développé le projet Oasis pour améliorer la production. Un barrage a déjà été construit, deux autres sont en attente de financement.
« Dans toute la région, il y a une diminution de l’eau, mais cela varie entre les départements,déclareCheikh Mohamed Moustapha, le responsable du projet Oasis.Atar est vraiment infesté. Dans les autres départements, cela peut aller. Cette année, il y a un dessèchement parce que les puits sont taris depuis février. »
Un laboratoire construit à Atar
Pour pallier ce manque d’eau et améliorer le rendement des palmiers, un laboratoire a été construit à Atar, la capitale régionale. « Ici on stocke les nouvelles cultures », explique un employé du laboratoire. Sélection de semences, culture in vitro, lutte contre les nuisibles... Mohamed Vall, chercheur dans ce laboratoire, a de grandes ambitions pour la datte mauritanienne. « C’est un laboratoire qui est devenu régional. Du point de vue des équipements, c’est un laboratoire extraordinaire. »
Un vœu encore pieux et qui demandera du temps avant d’être totalement efficace. D’ores et déjà, la production de 2019 est en deçà de l’année passée.
RFI