Ce sont les habitants de Mondoro qui ont découvert deux fosses communes à 3 kilomètres au nord de leur village, dans le cercle de Douentza (région de Mopti). Les faits remontent à la fin du mois de février dernier, selon plusieurs sources concordantes. Les corps découverts étaient tous identifiés comme des Peulhs.
Des associations de défense de la culture peulh affirment que les 24 corps découverts seraient ceux des Peulhs enlevés il y a quelques jours dans la zone. Selon un responsable de Tapital Pulaaku, qui parle sous anonymat, affirmant avoir été menacé plusieurs fois par l’armée malienne, «je n’ai pas pu avoir le nombre exact des personnes découvertes dans les charniers. Les populations ont même peur de communiquer. Ils se cachent pour le faire, car un simple appel téléphonique peut leur coûter la vie». Le préfet de Douentza, d’où relève Mondoro, dit ne pas être informé de ces fosses communes. La hiérarchie militaire basée à Bamako n’a non plus souhaité réagir. L’Association malienne des droits de l’homme affirme que des investigations sont en cours pour confirmer ou infirmer l’existence de ces nouvelles fosses communes. Il est à signaler qu’en 2018, des fosses communes avaient été découvertes dans les localités de Nokora, Nantaka et Boulkessy, toujours dans la région de Mopti.