La capitale a abrité mardi le lancement des travaux de deux ateliers régionaux pour renforcer le plaidoyer en faveur de l’autonomisation des femmes dans les pays du Sahel organisé par le ministère de l’économie et des finances avec la collaboration du Projet d’autonomisation des femmes et de dividende démographique (SWEDD) financé par le Fonds des Nations Unies pour la Population.
Le premier de ces ateliers porte sur la formation de formateurs Imams dans la région du Sahel sur les questions liées au mariage des enfants, à l’enseignement des filles, à l’autonomisation des femmes et à l’espacement des naissances et le second a trait à l’échange d’expériences en matière de cadres juridiques d’autonomisation des femmes dans les pays du Sahel.
Les deux rencontres lancées concomitamment visent la révision des instruments juridiques nationaux et régionaux fixant l’âge du mariage, la scolarisation des filles, la lutte contre l'excision et l’échange d’expertises entre les acteurs sur différentes questions portant sur l’autonomisation des femmes dans les pays bénéficiaires du projet SWEDD.
La ministre du commerce, de l’industrie et du tourisme, Mme Khadijetou M’Bareck Fall, ministre de l’économie et des finances par intérim, a, dans un mot pour la circonstance, précisé que l’organisation de ces deux ateliers régionaux visant l’autonomisation des femmes dans les pays du Sahel constitue un objet de fierté pour notre pays et représente une étape avancée sur la voie de la réalisation des objectifs du projet SWEDD.
Elle a ajouté que les Chefs d’Etat du Sahel, trois ans après le lancement du projet d’autonomisation des femmes dans le Sahel, ont fait un grand pari et fixé une priorité urgente en lançant cette gigantesque initiative, relevant que les grandes activités lancées par les gouvernements des pays du Sahel en la matière représentent une des priorités dont il nous appartient d’accélérer le rythme et d’élargir le domaine pour permettre à ces pays de tirer profit du dividende démographique et de son rendement économique et social.
Mme Khadijetou M’Bareck Fall a indiqué que grâce à l’engagement du Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, la Mauritanie a franchi des pas importants sur la bonne voie pour cueillir les fruits du dividende démographique en intégrant notamment un atelier spécifique à cet objectif dans la stratégie de croissance accélérée et de prospérité partagée (SCAPP 2016 - 2030).
Le représentant du Fonds des Nations Unies pour la Population, M. Kaboré Saidou a relevé que ces deux activités interviennent au moment où le projet SWEDD connaît d’importantes avancées à savoir l’adoption de la feuille de route et du plan d’action pour le changement social et de comportement en outillant les leaders religieux pour les conduire à délivrer des messages efficaces sur l’autonomisation des femmes.
La représentante de la Banque Mondiale, Mme Djibrilla Karamoko, a insisté sur le fait que l’éducation offre davantage de perspectives pour les filles : une meilleure santé pour elles- mêmes et pour leurs enfants car accédant aux informations sur la santé notamment reproductive.
Mme Mah Mint Younès, présidente de l’organisation ‘’El Feth pour le solidarité sociale et la lutte contre la violence envers les femmes et les filles’’, avait, au nom des ONGs de la société civile mauritanienne oeuvrant dans le domaine de la promotion des droits de la femme et des filles en matière d’éducation et d’ autonomisation, avait exprimé sa disponibilité à la coopération et au partenariat avec les organisations de la société civile des pays du Sahel pour parvenir aux objectifs du Projet SWEDD.
Participent à ces deux ateliers, qui durent trois jours, des représentants de sept pays qui sont, outre la Mauritanie, le Tchad, le Bénin, le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Sénégal.
La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence du ministre des affaires islamiques et de l’enseignement originel et de la ministre des affaires sociales, de l’enfance et de la famille.
Ami