En Mauritanie, un rapport de l’ONU indexe la police mauritanienne et ses méthodes violentes pour soustraire des aveux à des détenus.
Dans son rapport rendu public ce 1er Mars et présenté devant le Conseil des Droits de l’Homme, à Genève, le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants Juan E. Mendez revient sur sa mission en Mauritanie du 25 janvier au 3 février 2016.
Le rapport pointe également du doigt l’"usage excessif de la force" par la police et ses "méthodes violentes pour disperser les manifestants, notamment en les frappant avec des matraques".
La gendarmerie nationale et la garde nationale ont fait l’objet de réprimandes. Et Juan E.Mendez ne manque pas d’arguments pour enfoncer le clou, en se basant sur de "nombreux témoignages crédibles faisant état d’actes de torture et d’autres mauvais traitements, en particulier au cours de l’arrestation et au début de la détention".
"Des pratiques héritées de l’époque des régimes militaires, où régnait une culture de la torture, sont toujours observées au sein des services de police et de gendarmerie, qui n’ont pas les capacités nécessaires pour mener des enquêtes sérieuses et ont souvent recours aux mauvais traitements dans le but d’extorquer des aveux", souligne l’expert onusien dans ce rapport.
L’ONU déplore qu’aucune mesure n’ait été prise par les autorités mauritaniennes pour "enquêter sur les cas et les allégations d’usage excessif de la force par les membres des forces de l’ordre et sur les cas de blessures causées à des manifestants, même en l’absence de plainte formelle".
Le Rapporteur spécial de l'ONU rappelle dans ce sens que l’usage excessif de la force est interdit en vertu du droit international et que les forces de l’ordre sont tenues d’utiliser des méthodes non violentes.
Enfin, l’expert onusien exhorte les autorités mauritaniennes à "dispenser une formation adéquate aux membres des forces de l’ordre, sur le maintien de l’ordre en particulier".
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Par Babacar Baye NDIAYE
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