Plusieurs phoques-moines de la colonie du Cap Blanc en Mauritanie pourraient bientôt prendre le chemin de l’ile de Fuerteventura en Espagne, apprend-on de source de nos confrères ibériques.
Selon ces sources, l’annonce a été faite par Paul Fernadez de Larrinoa, directeur du programme de conservation des phoques-moines de la Fondation CBD-Habitat, présente à Nouadhibou.
La Fondation CBD-Habitat avait mis en place depuis quelques années un programme de suivi des phoques-moines entre le Cap Blanc et Guergarate.
Ce programme de réhabilitation d’une espèce mmifère marine placée sur la liste rouge des espèces en voie de disparition avait permis une repopulation de la zone après l’hécatombe qui avait frappé cette espèce en 1997 en Mauritanie sur le site le plus important en terme de concentration de l’espèce. Plusieurs centaines d’individus avaient été répertoriés morts et des scientifiques comme le centre hollandais de Piterburren avait conclu, à l’époque, à une épidémie virale.
Depuis le nombre des naissances des bébés-phoques a considérablement augmenté pour atteindre les 83 naissances au cours du dernier décompte.
Plusieurs phénomènes comme les maladies, l’impact de la pêche artisanale et les conditions de regroupements dans les grottes sont pointés comme les principales causes de mortalité de cette espèce.
De source officielle à Nouakchott on indique que cette éventualité arrêtée de communs accords entre les deux gouvernements pourrait intervenir à la suite d’une rencontre d’une commission technique chargée de suivre cette opération de délocalisation vers les Iles canaries.
Rappelons enfin qu’un phénomène de naissance de phoques-moines, jamais arrivé depuis des siècles, a été enregistré il y a deux ou trois ans avec la naissance de « Sofia » du nom de la reine d’Espagne sur le rivage.