Institut Français de Mauritanie: Tous les chemins mènent au numérique | Mauriweb

Institut Français de Mauritanie: Tous les chemins mènent au numérique

dim, 30/10/2016 - 12:30

« Incontestablement, la révolution numérique que nous vivons depuis moins de vingt ans a accouché d’un nouveau monde », déclarait David Lacombled auteur du livre Digital Citizen. A l’heure des Technologies d’Information et de Communication (TIC), l’Institut Français de Mauritanie (IFM) a abrité des ateliers et une conférence  sur le numérique, tout au long du mois d’octobre. Objectif, « permettre à tous de se familiariser avec des les outils numériques d’aujourd’hui ». 

 

Le programme appelé « chemins numériques », a été mis en place en partenariat avec les associations mauritaniennes: FaceRim, Hadina RimTic, InnoVrim et avec Keur Thiossane du Sénégal et Makermind du Maroc. Trois jours durant (du 20 au 23 octobre), l’Institut Français de Mauritanie a été le centre d’attraction du numérique à Nouakchott. Profanes et professionnels se sont côtoyés et ont parlé énergie et numérique, durant les ateliers. Même les tous petits ont eu leur moment numérique.

Atelier de scratch

En effet, les 20 et 21 octobre derniers, un atelier sur le scratch a été animé par InnovRim. Le scratch est faut-il le rappeler, est un logiciel qui permet aux enfants d’apprendre les ABC du code de façon simple. Au sortir de cet atelier, l’écolière Fatimetou Zahra Mint Ahmed Salem n’a pas pu cacher sa joie. « J’ai aimé le logiciel, le scratch est tout simplement génial » déclare t-elle d’emblée avant d’ajouter «ça (l’atelier) nous a permit d’apprendre de nouvelles choses, liées aux mathématiques et les technologies ».

Les enfants et le code

Venu de Casablanca pour la circonstance, Hamza Debbarh entrepreneur dans le secteur de l’éducation, revient sur la mission de Makermind. Selon lui, « makermind est un laboratoire éducatif qui conçoit des programmes basées sur le jeu, afin de développer des capacités créative et l’esprit innovant chez les enfants ». Pour Hamza, « avoir des notions en programmation est (aujourd’hui) aussi important que le fait de savoir lire… ». Au-delà de l’aspect formation qui l’amène à Nouakchott, Hamza songe à une éventuelle collaboration avec les structures mauritaniennes et sénégalaises rencontrées dans le cadre des chemins numériques.

Fabrication panneaux

Réservé à un public âgé de seize ans révolus, l’atelier « panneaux solaires » avait pour but de montrer aux participants « comment fabriquer soi-même des panneaux solaires à partir des cellules photovoltaïques ».  Jeudi 20 octobre à la mi-journée, Mohamadou   Ngom formateur de Keur Thiossane (animateur de l’atelier), a estimé que les « participants était assez réceptifs ». Optimiste malgré le faible nombre de participants,  Ngom souligne qu’avec « les éléments de bases que nous leur apprenons et apprenons, on pourra d’ici la fin de la journée mettre sur pied un panneau solaire capable d’alimenter une  batterie de téléphone ou des ampoules ».

Et l’éolienne dans tout ça

De nos jours, qui dit énergies renouvelables, pense « solaire et éolienne ». C’est pourquoi un atelier de fabrication d’éolienne figure dans le programme. Objectif, faire prendre conscience aux participants avec du « matériel de récupération, on peut fabriquer de petites éoliennes ». A la fin de la journée, la mission était accomplie. Contre le vent, Cyril électro-informaticien de Keur Thiossane a testé le produit…et ça tourne !

 

Visite des Fablabs

A noter que c’est la première fois, que l’association Keur Thiossane fondée en 2002, met le pays dans un frontalier du Sénégal, selon Ngom. Lieu de recherche, de création et de formation, Keur Thiossane soutien le croisement des disciplines. Par ailleurs, dans le cadre du programme « chemins numériques », les membres de Keur Thiossane et de Makermind ayant fait le déplacement à Nouakchott, ont eu à visiter les Fablab de l’association InnovRim et de l’incubateur Hadina Rim Tic.

 

FaceRim parle de Facebook

Outre, les ateliers, le wikistage et visites, les participants aux « chemins numérique » ont eu droit à une conférence sur les réseaux sociaux, animée par l’Association FaceRIM. Vu la popularité des réseaux sociaux et les dangers qui vont avec, FaceRim a effectué une mission sensibilisation les dangers potentiels, à travers cette conférence. Dans une salle quasiment remplie, les membres de l’association, ont chiffres à l’appui, apportés des éclairages sur l’utilisation de Facebook par les mauritaniens.

 

« Il y’a du bon dedans »

Sidi Bolle, jeune auteur et spécialiste en développement personnel a quand à lui abordé l’aspect positif du réseau social leader. Selon lui, « Facebook regorge de bonnes, mais tout dépend de l’utilisation qu’on en fait ». Pour les entrepreneurs ou associations qui ont peu de moyens, « faire recourt  à Facebook permet d’améliorer sa visibilité ». D’ailleurs, c’est en partie grâce à Facebook que son livre électronique réussir est un choix a pu voir le jour. Il prévient cependant, qu’il faut « une autorégulation pour savoir quand cliquer et quand s’abstenir ». Il n’ya pas que du bond sur facebook.

 

Numérique : un monde

Aujourd’hui plus que jamais, les mauritaniens doivent trouver leur place, dans ce monde où le numérique est partout. Il en est de même pour les énergies renouvelables, avant que le réchauffement climatique n’atteigne le point du non retour.  Notre salut dépendra certainement de compréhension de ces enjeux et capacités d’adaptation.

 

Amadou Sy