Depuis une vingtaine d’années, l’Union européenne (UE) se sert de son aide aux pays en développement comme levier d’action en faveur des droits de l’Homme. Ce qui est parfois mal perçu par les pays d’Afrique des Caraïbes et du Pacifique (ACP). Grâce à une consultation publique sur l’avenir de l’Accord de Cotonou, le levier d’influence de l’aide européenne en matière des droits de l’Homme a été passé au peigne fin. Il est rappelé que « conditionner l’aide européenne au respect des droits de l’Homme et de l’Etat de droit doit demeurer une exigence incontournable ». L’Accord de Cotonou arrive à échéance en 2020 et dont l’ouverture officielle des négociations est prévue en octobre 2018, est appelé à évoluer et la question de la conditionnalité de l’aide au développement européenne fait partie des sujets suscitant nombre de réactions. Certains considèrent le dialogue politique ACP/UE « trop formaliste, technique et centré sur l’UE », mais plaide pour son renforcement, du fait qu’il a « permis d’attirer l’attention sur certains droits fondamentaux et certains aspects controversés des programmes de développement ».
Source: adiac-congo.com via cta