MonsieurMohamed Ould Abdel Aziz, Président de la République, Président du conseil supérieur de la magistrature a souligné dans un discours prononcé lundi, au palais de la justice à l'occasion de l'ouverture de la nouvelle année judiciaire 2016, que l'édification de l'Etat de droit et le renforcement des libertés individuelles et collectives sont tributaires du respect de la loi et de la distribution de la justice au profit de tous. Par la justice des Etats ont été édifiés et par l'injustice d'autres se sont effondrés.
Voici le texte intégral de ce discours:
"Bissimillahi Rahmani Rahimi Paix et Salut sur le Prophète.
Allah a dit: "Si vous avez à juger entre les hommes, faites le avec justice".
Monsieur le Premier ministre.
Monsieur le président du Sénat;
Monsieur le Président de l'Assemblée nationale;
Messieurs les ministres;
Monsieur le président de la Cour suprême; Monsieur le Procureur général;
Monsieur le bâtonnier de l'ordre des avocats; Messieurs les ambassadeurs et chefs de missions diplomatiques et des organisations internationales;
Messieurs les membres de la famille judiciaire;
Mesdames et Messieurs;
J'ai le plaisir de présider aujourd'hui la cérémonie d'ouverture de la nouvelle année judiciaire qui permettra d'aborder un important sujet à savoir "le rôle de la justice dans le renforcement de l'Etat de droit".
La justice constitue un pilier essentiel sinon majeur de l'Etat de droit car elle veille à l'application saine de la loi dans les affaires qui lui sont soumises, ce qui conforte les individus, groupes et institutions dans le fait que leurs droits civiques, politiques, économiques et sociaux sont préservés ainsi que les libertés individuelles et collectives.
Mesdames, Messieurs;
Le gouvernement a, au cours de ces dernières années, concrétisé dans les faits, l'importance capitale que nous accordons au renforcement de l'Etat de droit à travers l'ancrage de l'indépendance de la justice et au respect par tous de ses sentences.
Dans ce cadre, plusieurs lois ont été élaborées dans différents domaines englobant les droits de l'homme; la liberté d'expression; la libéralisation de l'espace audiovisuel; la pénalisation de l'esclavage et de la torture; la lutte contre le terrorisme; la lutte contre la gabegie et plusieurs autres textes qui traduisent notre sincère volonté visant la modernisation de l'appareil judiciaire, l'amélioration de ses performances et jeter les bases justes et solides de l'Etat de droit.
De même, l'état civil a été maîtrisé pour garantir la sincérité et la transparence de toutes les mesures y afférentes tant au niveau social, économique, politique que culturel et sécuritaire.
Le progrès des Etats se mesure aujourd'hui par le degré de leur engagement à respecter le droit international. Dans cette optique, notre pays a adhéré à plusieurs conventions et chartes internationales relatives à la promotion des droits humains et la garantie de l'indépendance de la justice et a porté des réserves de façon claire et nette sur tout ce qui est contraire aux dispositions de la Chariaa islamique.
Mesdames et Messieurs;
L'édification de l'Etat de droit et le renforcement des libertés individuelles et collectives sont tributaires du respect de la loi et de l'application du droit de façon impartiale et équitable. C'est sur la base de la justice que des Etats ont été édifiés et c'est à cause de l'injustice que d'autres se sont effondrés.
Conscients de cette réalité, notre pays s'en est tenu aux valeurs de liberté, de justice, d'égalité et d'équité.
Pour enraciner ces nobles principes, je vous réaffirme que nous ne ménagerons aucun effort pour renforcer l'indépendance de la justice, améliorer les conditions de ses fonctionnaires et la rapprocher des justiciables, en simplifier les procédures, respecter ses sentences et les appliquer.
Enfin, je souhaite plein succès à nos travaux et déclare, sur la Baraka d'Allah, l'ouverture de la nouvelle année judiciaire.
Je vous remercie".
ami via cridem