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Les travaux du groupe parlementaire de soutien aux personnes à besoins spécifiques ont officiellement démarré ce jeudi à l’Assemblée nationale mauritanienne, sous la supervision du deuxième vice-président de l’institution, M. Ahmadou Mohamed Mahfoudh M’Balla. La cérémonie de lancement s’est tenue en présence du ministre de la Culture, des Arts, de la Communication et des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, M. El Houssein Medou, ainsi que de plusieurs acteurs institutionnels et représentants de la société civile engagés dans la défense des droits des personnes handicapées.
Dans son allocution, M. El Houssein Medou a mis en exergue les efforts déployés par les pouvoirs publics pour répondre aux défis rencontrés par les personnes à besoins spécifiques. « Le gouvernement agit dans un esprit de solidarité effective pour trouver des solutions durables et inclusives, conformes à nos engagements nationaux et internationaux », a-t-il déclaré. Il a rappelé les initiatives récentes visant à améliorer l’accès aux services de base, à renforcer la protection sociale et à promouvoir l’inclusion dans tous les secteurs.
Le groupe parlementaire : une voix pour les droits et l’inclusion
Présidée par la députée Fatimetou Mohamed Abdallahi El Hassen, cette structure parlementaire a réaffirmé sa mission de plaider en faveur des droits de ce « segment clé de la société », qui représente une part significative de la population mauritanienne. La députée a souligné les défis multidimensionnels auxquels font face ces personnes : « Le faible accès à l’éducation, la vulnérabilité économique, les barrières structurelles à l’emploi et la marginalisation sociale exigent une réponse législative et politique urgente ». Elle a réitéré l’engagement du groupe à porter ces questions au cœur des débats parlementaires et à collaborer avec les institutions concernées.
Soutiens institutionnels et société civile mobilisés
La création de ce groupe a été saluée par plusieurs figures clés, dont M. Ahmed Salem Bouhoubeini, président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), qui a souligné son rôle dans la « consolidation de l’État de droit et le respect des conventions internationales ratifiées par la Mauritanie ». M. Hamoudi Cheikhna Ali, secrétaire général du ministère de l’Action Sociale, de l’Enfance et de la Famille, a quant à lui insisté sur la nécessité d’une « approche coordonnée entre l’exécutif et le législatif ». Enfin, M. Lehbous El Eid, président de la Fédération Mauritanienne des Associations de Personnes Handicapées, a appelé à « traduire les engagements en actions concrètes pour garantir l’autonomie et la dignité de tous ».
Un projet soutenu par le PNUD
Le lancement de ce groupe s’inscrit dans le cadre du projet « Appui au Parlement », mis en œuvre en partenariat entre l’Assemblée nationale mauritanienne et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Ce programme vise à renforcer les capacités législatives et à promouvoir des politiques inclusives, en ligne avec les Objectifs de Développement Durable (ODD). Les participants ont unanimement salué cette collaboration, perçue comme un levier essentiel pour intégrer les droits des personnes à besoins spécifiques dans l’agenda politique national.
Cette initiative marque une étape importante dans la reconnaissance des droits des personnes handicapées en Mauritanie. Elle illustre la volonté des institutions et de la société civile de conjuguer leurs efforts pour briser les stéréotypes, faciliter l’accès aux opportunités socio-économiques et honorer les engagements internationaux du pays. Les prochains mois seront déterminants pour concrétiser les priorités annoncées, notamment à travers l’adoption de textes législatifs et la mobilisation de ressources dédiées.