
Au terme de la conférence, les participants ont adopté la Déclaration de Nouakchott sur l’éducation, qui propose des actions ambitieuses pour transformer les systèmes éducatifs du continent. Les principaux engagements incluent :
-L’instauration d’une éducation obligatoire et gratuite, avec une attention particulière aux filles dans les domaines techniques et professionnels ;
-La désignation de la période 2025-2034 comme la décennie de la transformation de l’éducation en Afrique ;
-La modernisation des infrastructures éducatives pour améliorer la qualité de l’enseignement ;
-L’intégration des matières scientifiques et des nouvelles technologies dans les programmes scolaires ;
-L’alignement de l’éducation sur les besoins du marché de l’emploi et l’élargissement de l’accès à l’éducation pour les jeunes des zones rurales.
Dans son discours de clôture, M. Mohamed Abdallahi Louly, ministre mauritanien de l’Autonomisation des jeunes, de l’Emploi, des Sports et du Service civique, a souligné l’importance de la conférence comme espace d’échange d’expériences et de réflexion sur les moyens d’offrir une éducation inclusive et moderne.
Il a félicité les participants pour leurs contributions novatrices, qui reflètent l’ambition commune des pays africains de garantir une éducation équitable et de qualité à tous les enfants.
La ministre de l’Éducation du Malawi a, pour sa part, insisté sur la nécessité de concevoir des politiques éducatives adaptées aux besoins de l’industrie, tout en investissant davantage dans les infrastructures éducatives.
Le commissaire à la Science, à la Technologie et à l’Innovation de l’Union africaine, M. Mohamed Ben El-Housseini, a affirmé que la Déclaration de Nouakchott représente un grand espoir pour l’amélioration du statut de l’éducation en Afrique.
De son côté, Edouard Ted Chiba, directeur exécutif adjoint de l’UNICEF, a salué l’engagement des chefs d’État africains présents et a appelé à une mise en œuvre rigoureuse de la Déclaration pour transformer l’éducation au cours de la prochaine décennie.
Organisée par le ministère mauritanien de l’Éducation et de la Réforme de l’Enseignement, en partenariat avec la Commission de l’Union africaine et l’UNICEF, cette conférence a réuni des présidents, plus de 30 ministres et des représentants permanents de 26 pays.
Elle a également permis de partager des expériences nationales et de définir des priorités communes pour utiliser efficacement l’énergie des jeunes dans le développement industriel et social du continent.
Avec la Déclaration de Nouakchott, l’Afrique se dote d’une feuille de route ambitieuse pour une transformation profonde de ses systèmes éducatifs. L’objectif est de garantir à chaque enfant l’accès à une éducation moderne, inclusive et en phase avec les aspirations des générations futures.
Cet engagement marque un pas décisif pour faire de l’éducation le pilier du développement durable en Afrique et un levier pour autonomiser ses jeunes et renforcer ses économies.