La première conférence scientifique de la Fédération des Associations de Sages-femmes d’Afrique Francophone s'est conclue vendredi dernier au Centre international des conférences de Nouakchott, par une note d'espoir sur la santé maternelle et infantile sur le continent. Organisée sous le thème « Intégration des services de santé reproductive, espacement des naissances, post-partum, santé néonatale, de l’enfant et de l’adolescent et nutrition de qualité », cette rencontre de quatre jours a rassemblé près de 1000 participants provenant de plus de 18 pays.
Objectifs et enjeux de la conférence
L'événement visait à unifier les efforts des professionnels de la santé pour contribuer efficacement à l'amélioration de la santé maternelle et infantile, tout en s’attaquant à la problématique alarmante de la mortalité maternelle et néonatale. M. Sidi Hamadi Sidelemine Tabari, Chargé de mission du Ministère de la Santé, a exprimé sa satisfaction quant à la qualité des débats et à l'impact des recherches présentées, soulignant que les recommandations formulées lors de la conférence pourraient contribuer à surmonter plusieurs défis dans le secteur de la santé.
Dans ce cadre, la présidente de la Fédération, Mme Annie Antunes, a souligné l'importance d'autonomiser les sages-femmes en leur accordant un statut adéquat pour qu'elles puissent exercer pleinement leur métier. Les recommandations qui ont émergé de la conférence portent notamment sur la nécessité de renforcer les capacités des sages-femmes et de mettre en œuvre des programmes de santé intégrés au sein des pays membres.
Des échanges riches et variés dans un contexte préoccupant
Ce rassemblement a également permis des échanges fructueux entre divers spécialistes, y compris obstétriciens, pédiatres, néonatologues, et étudiants en santé. Les participants ont pu partager des expériences réussies et des connaissances, enrichissant ainsi le débat scientifique sur les soins de santé maternelle et néonatale.
La conférence intervient dans un contexte préoccupant où la mortalité maternelle et néonatale reste élevée en Afrique subsaharienne. En effet, 21 des 47 pays de cette région n'ont enregistré aucun progrès dans la réduction de la mortalité néonatale entre 1990 et 2019, soulignant l'urgence d'agir pour améliorer la situation.
La première conférence scientifique de la Fédération des Associations de Sages-femmes d’Afrique Francophone représente une avancée significative vers une meilleure santé maternelle et infantile. En favorisant la collaboration entre les différents acteurs de la santé et en mettant l'accent sur l'autonomisation des sages-femmes, cet événement pourrait bien contribuer à transformer le paysage de la santé reproductive sur le continent. L'engagement pris lors de cette rencontre doit se traduire par des actions concrètes et soutenues pour faire face aux défis persistants dans le domaine de la santé.