Biram Dah Abeid est sans doute le dernier à pouvoir parler du massacre des militaires Halpularen par le régime de Ould Taya. Lui qui avait rejoint et soutenu Maaouiya, jusqu’à sa chute, alors qu’il était décrié par tout ce que le pays comptait de militants sincères comme le fossoyeur de l’unité nationale et le responsable politique des crimes que le même Biram prétend dénoncer aujourd’hui.
Au moment où ces mêmes militants, que l’auto-proclamé leader abolitionniste s’emploie à vilipender aujourd’hui, dénonçaient, au risque de leurs vies et intérêts personnels, la loi d’amnistie en 1993, qui blanchissait les tortionnaires et leur assurait l’impunité, Biram militait activement au sein du PRDS, le parti de Maaouiya Ould Taya. Le même Biram, qui se pose aujourd’hui en pourfendeur des injustices et en donneur de leçons, se permettait alors de publier un communiqué condamnant les tentatives de putsch qui avaient failli renverser Maaouiya, au nom de la défense de son soi-disant "grand projet de modernisation sociale, politique et économique".
Au moment où l’opposition tentait de se coaliser pour faciliter l’avènement de l’alternance politique en 2006-2007, le même Biram était, encore une fois aux abonnés absents, tout occupé a soutenir la candidature du poulain et héritier du régime Taya, Zein Ould Zeidane.
Aujourd’hui encore, dans un élan populiste aux relents révisionnistes et misant sur l’amnésie collective, le même Biram tente de falsifier l’Histoire et de récupérer, avec 30 ans de retard, la cause des veuves et des orphelins de la dictature.
Il est grand temps d’arrêter une telle imposture et de mettre en place une alternative authentiquement démocratique susceptible de remettre le pays sur les rails de l’unité et de la prospérité partagée.
La Mauritanie mérite mieux…