AMI - La réunion tripartite annuelle des commandants des zones militaires et des forces de sécurité et paramilitaires des zones frontalières de la Mauritanie, du Sénégal et du Mali, s’est tenue, mercredi, à Sélibaby.
Au cours de cette réunion de deux jours, les participants aborderont des questions sécuritaires communes et procéderont à un échange d’informations, notamment sur la criminalité transfrontalière, le trafic des stupéfiants, l’immigration clandestine et prospecteront les moyens d’un renforcement de la coordination sécuritaire.
Le wali du Guidimagha, M. Teyib Ould Mohamed Mahmoud, a souligné, dans une allocution à cette occasion, que la coordination de la sécurité commune pour le contrôle des frontières puise son fondement dans la volonté politique commune de renforcement de la coopération fraternelle entre les trois pays frères et de perpétuer l’échange multiséculaire entre ces zones dont la densité du tissu relationnel est consolidée par le voisinage, l’histoire et la communauté de destin.
Cette coordination est d’autant plus indispensable aujourd’hui, a-t-il dit, que les réseaux de la criminalité transfrontalière adaptent constamment leur mode d’intervention et utilisent des moyens technologiques de plus en plus performants.
Il s’est réjoui de la tenue de la rencontre qui intervient dans un contexte de pandémie, ce qui traduit, a-t-il fait observer, la détermination des parties à maintenir cette tradition d’échange, de coordination et d’harmonisation des stratégies de lutte contre la criminalité transfrontalière pour relever les défis sécuritaires auxquels la région est confrontée.
De leur côté, les commandants des régions militaires de Sélbaby en Mauritanie, de Kayes au Mali et de Tambacounda au Sénégal, respectivement le colonel Mohamedou Ould Jaafar, le colonel Salem Konaré et le colonel Boubacar Toro, ont fait des exposés détaillés sur les outils de contrôle frontalier et sur les dispositions juridiques et mécanismes de coordination sécuritaire.
Ils ont également émis un certain nombre de recommandations pour améliorer l’architecture et les procédures de contrôle frontalier et pour rendre la coordination sécuritaire plus efficiente.