A peine 3 jours après l’inauguration de son terminal à conteneurs sous le haut patronat du président de la République, le 14 décembre dernier, ARISE MAURITANIA SA démarre ses activités par un conflit selon des sources proches du Port de Nouakchott.
En effet, le navire M/V Da Zi Yun, appartenant au géant chinois COSCO, séjourne depuis le 17 décembre dans la rade du port de Nouakchott en attendant le déchargement de sa cargaison de 4 grues et autres accessoires livrées par un chargeur qui a affrété le navire chinois pour en assurer le transport.
Après avoir tenté à deux reprises de décharger sa cargaison sur le quai de Arise, le navire a fini par renoncer en raison de l’hyper sensibilité du quai à la houle. C’est pourquoi le commandant a décidé de recourir aux autres quais publics, plus sûrs, construits par la Chine pour débarquer sa cargaison et reprendre sa route, ce que Arise ne semble pas voir d’un bon œil; à moins qu’elle ne soit tentée d’engager des procédures judiciaires contre le navire qui, pourtant, n’est que transporteur.
A rappeler que ARISE MAURITANIA SA est devenue TCN (Terminal à Conteneurs de Nouakchott) après son inculpation dans le rapport de la Commisison d’Enquête Parlementaire (CEP). Cette nouvelle dénomination est une Joint-venture entre Arise et le fonds d'investissement français Méridiam formée pour la réalisation d’un quai de 500 m de longueur situé entre les quais construits par la Chine en 1985 et 2015.
Sommes-nous en train d’assister aux prémisses d’un conflit économique entre la France pour le nouveau quai et la Chine pour le navire Da Zi Yun? Au moment où est annoncé l’arrivée, dans les tout prochains jours, d’un autre grand navire chinois (KONG QUE SONG) appartenant au même armateur (COSCO).
Ou serions-nous en face d’une démarche de Arise pour imposer aux navires non porte-conteneurs d’utiliser son quai alors que sa convention ne le permet pas?
Toute la question est de savoir comment cette affaire déjà entre les mains de la justice, semble-t-il, sera-t-elle élucidée?
A suivre
JD