Le changement survenu fin mai dernier au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (MESRS) était une mesure opportune prise par son Excellence, Monsieur le Président de la République, Mohamed Ould Cheikh El Ghazwani, afin de faire appliquer et honorer son programme électoral et ses engagements dans le domaine de l’enseignement supérieur et la recherche scientifique.
Depuis sa nomination à la tête de ce département, la Ministre, Madame Amal mint Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, ne cesse d’œuvrer pour résoudre les problèmes multiformes auxquels faisait face ce secteur depuis bien des années.
Dans ce cadre, des mesures concrètes ont été prises en vue de corriger les erreurs et les dysfonctionnements hérités du passé.
Ainsi, la décision limitant l’âge d’accès des nouveaux bacheliers aux établissements de l’enseignement supérieur, source de tensions et de manifestations récurrentes menées par les candidats à l’inscription aux institutions universitaires, a été annulée, permettant ainsi aux titulaires du baccalauréat de plus de 24 ans de poursuivre leurs études supérieures comme c’est le cas dans la plupart des pays du monde.
De surcroit, le ministère a octroyé cette année des bourses à l’extérieur aux étudiants majors de chaque filière, après des années de suspension de cette tradition stimulant la concurrence loyale entre étudiants, toutes disciplines confondues.
Dans ce contexte, la résolution par le département du problème des étudiants boursiers au royaume du Maroc au titre de l’année universitaire 2020-2021 constitue un geste louable.
Aussi, la création de l’Institut supérieur du numérique et l’ouverture d’un nouveau département de pharmacie constituent un pas important vers la diversification de l’offre éducative au niveau universitaire.
Ces mesures et autres décisions prises contribueront à l’élaboration d’une stratégie visant à mettre l’Enseignement supérieur sur les rails après une longue période caractérisée, entre autres, par l’improvisation et le manque de vision.
Malgré les efforts consentis jusqu’à présent, des défis demeurent et requièrent des solutions à court et à moyen termes, notamment : (i) la mise en œuvre du système LMD introduit en 2009 mais dont l’application définitive est entravée par des écueils de différents ordres; (ii) l’augmentation des capacités d’accueil des différents établissements de l’enseignement supérieur afin d’absorber les flux, de plus en plus importants, des nouveaux bacheliers; (iii) la conception et la mise en place d’une carte universitaire qui prenne en considération la vocation économique locale de chaque wilaya et les besoins réels du pays en matière de formation de cadres hautement qualifiés ; (iv) l’amélioration de l’efficacité interne de l’Enseignement supérieur par une réduction sensible des taux de redoublement/ abandon ; (v) l’augmentation de l’efficacité externe (adéquation formation – emploi) ; (vi) le développement de la recherche scientifique par la création d’un cadre de coopération pérenne entre les unités de recherche et les entreprises issues des secteurs publics et privés ; (vii) l’amélioration du classement des institutions de l’Enseignement supérieur au niveau régional, arabe et africain.
Les résultats palpables du département durant les six derniers mois donnent l’impression que tels défis pourront être surmontés.