Sahara Médias - Les pilotes en grève de la Mauritanienne AIR LINE, 25 sur les 29 que compte, la société sont en grève pour réclamer, une sécurité sociale, une assurance vie et l’amélioration de leurs salaires, selon les sources de Sahara Medias.
Les mêmes sources précisent que les grévistes demandent à la direction de la société l’adoption « d’une situation professionnelle » à même de leur garantir une sécurité sociale et une assurance vie.
Ils réclament également une augmentation des salaires qui n’auraient pas évolué depuis la défunte AIR MAURITANIE liquidée en 2006, précisant même que les salaires de l’époque étaient plus importants.
Le personnel naviguant voudrait que ses traitements soient au niveau de ceux appliqués par les compagnies semblables au Sénégal et au Mali.
L’un des pilotes a déclaré que « malheureusement il n’y a pas lieu de comparer notre situation à celle de nos collègues au Sénégal et au Mali, encore moins à celle du Maroc ou l’Europe.
Nos sources ajoutent que ces revendications ont été portées il y a 6 mois à la direction de la société, accusée par les grévistes d’avoir ignoré toutes leurs correspondances au cours des derniers mois y compris celle relative à l’avis de grève qui lui a été adressée le 1er octobre.
Les pilotes ont également adressé leurs revendications au ministre de l’équipement et des transports, la tutelle de la société, il y a quelques mois, qui a tenté une médiation un jour seulement avant la date fixée pour la première grève.
La médiation du ministre a permis d’ajourner la grève après un accord verbal entre la direction et les pilotes en présence du ministre.
Cet accord prévoyait deux points essentiels l’adoption d’une situation professionnelle qui permettrait aux plotes d’obtenir une assurance sociale et une assurance vie en plus de l’entame d’un processus conduisant à une augmentation des salaires.
Les pilotes en grève se déclarent prêts à accepter toute approche pour entamer l’application progressive de l’accord à la condition que cet accord soit écrit et officiel.
Les mêmes sources révèlent que la direction de la société avait accepté les conditions des pilotes, en présence du ministre de l’équipement et des transports, et s’était engagée à faire parvenir aux pilotes, dans une semaine (18 octobre), le texte écrit de l’accord en même temps qu’une feuille de route pour son application, un engagement qui n’avait pas été respecté.
La direction de la société n’avait pas répondu à la lettre des pilotes à l’expiration du délai fixé et quand les pilotes l’ont rencontré hier mercredi, elle leur avait signifié son désengagement par rapport aux promesses faites, en évoquant l’idée de recourir à des plotes étrangers moins coûteux que les mauritaniens.
Une affirmation battue en brèche par les pilotes mauritaniens qui affirment que les pilotes étrangers couteront plus chers à la société.
Après que les pilotes aient décidé d’aller en grève, suivie par 25 pilotes parmi les 29 en service à la MAI, celle-ci a annoncé des perturbations au niveau de certains de ses vols, qualifiant ce qui s’était passé « de grève inopinée décidée par certains pilotes » considérant qu’elle n’a pas reçu un avis de grève dans les délais légaux fixés par la loi, malgré l’avis reçu le 1er octobre.
La Mauritanienne Air Line fait face à d’importantes difficultés financières consécutives à la pandémie du coronavirus et à l’accord signé depuis quelques années avec la société AFROPORT chargée de la gestion de l’aéroport international de Nouakchott qui a fait perdre à la société d’importants revenus.