Le Calame - Les paysans de la vallée s’inquiètent du retard de la crue du fleuve Sénégal qui inonde les plaines du Walo.
En effet, dans le département de M’Bagne, la dernière décade de septembre correspondait à la période de maturation des cultures du Diéry mais aussi de la montée des eaux du fleuve jusque parfois aux cimes des arbres. Partout, des étendues d’eau étaient visibles et les paysans commençaient à affuter leurs houes et pioches, une fois la décrue.
Cette année hélas, la situation est tout autre. Les eaux sont à peine sorties du fleuve pour se répandre sur les principaux bras qui inondent les plaines et permettent aux pêcheurs traditionnels de se livrer à leur activité saisonnière de pêche avant d’entamer les travaux champêtres.
Cette situation est la conséquence de la mauvaise pluie que la zone ou tout le pays a connue. Le pays a connu un sérieux déficit des pluies, très mal réparties et sur le temps et sur les régions.
Du coup, les paysans du Walo s’inquiètent. Eux qui ne cessent de scruter le ciel pour déceler des signes de pluies et de suivre les informations publiées par les stations de de Bakel et Dagana. Les populations riveraines du fleuve s’inquiètent parce que les récoltes du Diery ne s’annoncent pas bonnes et que sans la culture du Walo, la période de soudure risque d’être très longue.
Contrairement aux années précédentes, des lâchers d’eau étaient organisées au niveau des barrages de Manantali et de Diama pour réguler le niveau des eaux du fleuve et partant éviter des débordements sur les villages situés au bord du fleuve.
Selon le bulletin hydrologique hebdomadaire du 30 aout, à la station de Diama, les lâchers ont fluctué entre un maximum de 1130 m3/s et un minimum de 997 m3/s, soit un volume de 644 millions de m3.