L’usine d’eau minérale Assil - basée à Bénichab, propriété d’Aziz, portée sur des fonts baptismaux par ce même Aziz après sa prise de pouvoir par voie de putsch en 2008 - est épinglée par la SOMELEC pour fraude à l’électricité .
L’usine a fonctionné plus d’une décennie sans jamais payer de factures d’électricité du tout. La découverte du pot aux roses viendrait ternir davantage l’image de l’ex-président qui a régné sans partage sur la Mauritanie de 2008 à 2019 et dont le régime est soupçonné de corruption et des détournements de deniers publics.
L’ex-président convoqué ce lundi 31 août pour la troisième fois par la brigade de répression des crimes économiques et financiers perpétrés sous sa gouvernance continue à garder le silence face aux enquêteurs de ladite brigade en invoquant l’article 93 de la loi fondamentale mauritanienne qui dit que «le président de la République ne peut être jugé responsable des actes accomplis dans ses fonctions qu’en cas de haute trahison » et qu’il «ne peut être mis en accusation que par l’Assemblée Nationale statuant par un vote au scrutin public et à la majorité absolue des membres les composants ; il est jugé par la Haute Cour de Justice».
Ses avocats et ses soutiens aussi continuent à s’appuyer ce même article pour clamer que sa mise sous contrôle judiciaire et les convocations devenues incessantes de la part de la brigade de répression de crimes économiques et financiers sont illégales. Mais il y a un hic : ce qu’ils oublient qu’Aziz n’est plus président de la République mais seulement un ex-président.