Le président de l'Instance Supérieure Indépendante pour les Élections (ISIE), Nabil Baffoun, a annoncé, mardi, que le candidat indépendant Kaïes Saïed et le candidat du parti "Au cœur de la Tunisie" Nabil Karoui arrivés premiers au scrutin présidentiel anticipé du 15 septembre 2019 s'opposeront au second tour de la présidentielle.
Baffoun a ajouté, lors d'une conférence de presse tenue mardi, que "Kaïs Saïed a obtenu 18.4% avec 620 mille 711 voix, tandis que Nabil Karoui a obtenu 15.6% avec 525 mille 517 voix.
Cependant, le candidat du Mouvement d'Ennahdha, Abdelfattah Mourou, a obtenu 12.88% avec 434 mille 530 voix, suivi par le candidat indépendant et ministre de la Défense Abdelkarim Zbidi avec 10.7% des voix (361 mille 864 voix).
Le nombre d'électeurs inscrits qui ont voté est de 3 millions et 460 mille et 480 électeurs sur plus de 7 millions d'électeurs inscrits à l'ISIE.
Baffoun a précisé qu'aucun candidat n'ayant recueilli plus de 50% des voix, un deuxième tour d'élection présidentielle sera organisé.
Il a souligné que les recours seront acceptés à partir de mercredi 18 septembre et que la date du second tour sera déterminée ultérieurement.
D'après l'ISIE, la date du deuxième tour ne dépassera pas le 13 octobre prochain.
Baffoun a poursuivi que le nombre des infractions et des dépassements enregistrés au cours des périodes de campagne électorale et du silence électoral dépasse les 650 violations, dont plus de 140 ont été soumises au parquet pour examen. Il a précisé qu'elles seront publiées ultérieurement par l'ISIE.
S'agissant de la situation légale de Nabil Karoui, Mohamed Tlili Mansri, membre de l'ISIE a déclaré lors de la même conférence que "le candidat, en tant que détenu est sous la garde de la justice et que nous n'interférons pas dans ses travaux".
"En cas de victoire de Karoui au deuxième tour, nous annoncerons cela et nous enverrons la décision de sa victoire au Parlement. La question se posera entre lui (le Parlement) et le pouvoir judiciaire, car c'est à l'autorité législative représentée par le Parlement d'appeler le président à prêter serment", a-t-il ajouté.