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La moisson récoltée du gala du 8 mars 2019, évaluée à plus d’un million deux cents milles dollars américains, sans compter les contributions venues de l’intérieur et celles récoltées par certaines représentations diplomatiques, à Adis Abéba, notamment lors du téléthon, les 9 et 10 mars 2019, devrait servir à une meilleure préparation des « Mourabitounes » dont la prestation lors du dernier match contre le Burkina Faso, sans réel enjeu pour eux, puisque déjà qualifiés, a été presque terne.
Sans âme, avec un jeu décousu, les Mourabitounes semblent ne pas placer la barre-haut et se suffiraient de l’exploit historique de la première qualification de la Mauritanie –comme le Burundi- à des phases finales de la CAN. Ils finissent donc second après les angolais, désormais tête de poule, suite à leur victoire contre le Botswana ; la lanterne rouge.
La prochaine sortie des Mourabitounes, dans le cadre de la préparation aux phases finales de juin prochain, la Fédération mauritanienne de football a pu arranger un match amical face aux Blacks Stars du Ghana après le désistement des coéquipiers de Sadio Mané. La fédération sénégalaise de football a, en effet, éconduit la FFRIM dans sa quête d’une confrontation amicale entre les deux voisins.
En apparences physiquement prêts pour ce grand rendez-vous, avec notamment une défense sous le contrôle de Aly Abeid, intraitable, les poulains de Martins ont bien plus besoin d’une cure psychologique pour les décomplexer face à leurs adversaires de demain. Or, c’est bien dans leur fonds de jeu que les Mourabitounes pèchent. Et c’est probablement là une raison de « frustration » de plus pour C. Martins. Son collectif n’est pas tout à fait huilé. La dernière sortie contre les burkinabés a révélé des limites dans le jeu collectif notamment dans le compartiment du milieu de terrain, surpeuplé, qui construit très peu et reste bien plus acculé au renfort de la défense. Guidiley, Yali, El Id, Gaye et souvent Adama Bâ tournaient en rond. Les contre-attaques menées n’ont jamais abouti. Les attaquants, esseulés, malgré les chevauchées de Diakité, étaient souvent sevrés réduisant leurs chances d’inscrire le moindre but. Une stratégie? Ce pourrait être bien le cas face à de grandes équipes du Continent. Mais dans cette dernière confrontation, C. Martins dont les joueurs n’avaient pas beaucoup à perdre, aurait dû tenter le génie pour faire montre d’un jeu plus fluide et plaisant. L’occasion était aussi donnée pour tester les nouveaux venus. Il aurait en tout cas eu le mérite de sortir du stéréotype ; de tenter quelques nouveaux schémas tactiques pour sortir d’un « catenaccio à la mauritanienne» avec au bout du compte une défaite.
Mais gageons que le sélectionneur national profitera des derniers matches de préparation pour essayer encore de mener à bien les derniers réglages. Car, quoiqu’historique la qualification à la CAN2019 ne devrait plus être une fin en soi. Les coéquipiers de Adama Ba devraient venir en Egypte, non pour faire de la figuration, mais surtout pour prouver qu’ils n’y sont pas par un heureux hasard. Entre le 21 juin et le 19 juillet, ils seront les véritables ambassadeurs de tout un Peuple. N’ont-ils pas battu l’Afrique du Sud, mis en échec le Cameroun, titillé la Tunisie, ces dernières années ? Si seulement, ils avaient cru en eux, face au Burkina qu’ils avaient largement battu 2à 0 à l’aller, ils seraient sortis premier de leur poule. Mais qu’à cela ne tienne. Les supporters des Mourabitounes ne leur tiennent pas rigueur de ce match mal négocié contre le Burkina Faso.
Il faut dès à présent penser à une mise en pratique face au Ghana. Triple mondialiste en 2006, 2010 et 2014, les Black Stars avec lesquels les Mourabitounes joueront le 26 mars ne sont plus une foudre de guerre. Qualifiés, en même temps que le Kénya, les Black Stars sont dans une spirale instable. Mais sans doute qu’ils cherchent à se ressaisir pour mieux imposer leur stature de super grand africain.
JD