Les étudiants de plusieurs universités algériennes ont manifesté mardi contre la candidature du président Bouteflika pour un cinquième mandat présidentiel.
Environ 5 mille étudiants de l’université d’Alger I ont manifesté dans la capitale au niveau de la place de la Poste centrale. Les étudiants ont été rejoints par des citoyens. La manifestion a pris, par la suite, la direction de la place Maurice-Audin.
Un important dispositif de sécurité et des véhicules des brigades anti-émeute ont encerclé la place de la Poste centrale à Alger. Des témoins oculaires ont affirmé à Anadolu que certaines stations du métro d’Alger ont été partiellement bloquées. L’Université d’Alger II a également connu des mouvements de protestations à la candidature de Bouteflika.
Bouteflika s’est engagé dans la soirée du dimanche à organiser une élection présidentielle anticipée et de ne pas y participer en cas de victoire à l’élection du 18 avril.
Plusieurs autres marches contestant la candidature de Bouteflika ont été observées au niveau des universités de Béjaïa et de Tizi Ouzou à l’est d’Alger. Pareil dans la ville de Tiaret à l’ouest du pays. Des centaines d’étudiants ont exprimé leur mécontentement quant à la candidature du président en exercice.
Le site du quotidien El Khabar a affirmé que des professeurs universitaires se sont joints au mouvement dans la ville de Tébessa à l’est du pays. Plusieurs sit-in des professeurs universitaires ont, ainsi, été enregistrés. Une grève générale à l’université centrale d’Alger I et à l’université de Bou Merdes a été observée lundi.
Des étudiants algériens ont manifesté, dimanche, contre le cinquième mandat du président, Abdelaziz Bouteflika, quelques heures avant la clôture des candidatures à la présidentielle.
Les brigades anti-émeute ont fait usage de canons à eaux pour disperser les manifestants.
Le président algérien, Bouteflika, avait annoncé le 10 février sa candidature pour la prochaine élection présidentielle, en réponse à l’appel de ses partisans. Il a également promis aux Algériens la tenue d’un congrès sur les grandes réformes en Algérie.
L’Algérie connait depuis cette annonce un large mouvement populaire et des manifestations quasi-quotidiennes appelant Boutelika à ne pas se porter candidat à la prochaine élection présidentielle. Un mouvement auquel participent plusieurs rassemblements professionnels à l’instar des avocats et des journalistes.