Soudan : vague d’arrestations dans les rangs des leaders de l’opposition | Mauriweb

Soudan : vague d’arrestations dans les rangs des leaders de l’opposition

ven, 22/02/2019 - 11:18

Les autorités soudanaises ont procédé à une série d’arrestations dans les rangs des leaders des partis de l’opposition.

Ces arrestations interviennent à la suite de leurs participations à la « marche du départ », à proximité du palais présidentiel au centre de la capitale Khartoum. Cette manifestation s’inscrit dans le cadre du mouvement de protestation contre le président en exercice Omar al-Béchir.

Selon un leader du parti nationaliste de l’opposition « al-Umma », les autorités ont procédé à 26 arrestations de dirigeants politiques.

Parmi les individus interpellés figurent le secrétaire du parti communiste Mokhtar Al Khatib, la secrétaire générale du parti al-Umma, Sarra Nakdallah, la vice-présidente du parti al-Umma, Meriem Al Sadok, et le représentant du rassemblement des professionnels, Mohamed Youssef Mustapha.

D’après un communiqué du parti arabe Al Baath, 17 arrestations ont eu lieu dans les rangs des forces politiques signataires de la déclaration des libertés et du changement. Le vice-président du parti, Othmane Abu Rais est parmi les personnes interpellées.

Le rassemblement des professionnels et les coalitions de l’opposition ont renouvelé les appels à manifester, dans le cadre de la marche du départ, pour protester contre le pouvoir du Président en exercice.

Des témoins oculaires ont affirmé à Anadolu que la police et les unités sécuritaires ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants qui se sont rassemblés au niveau des stations des transports en commun. Ces manifestations se sont poursuivies dans plusieurs régions de la capitale soudanaise Khartoum.

Le Soudan connaît depuis le 19 décembre dernier des mouvements de contestation contre le pouvoir d’el-Béchir. Elles ont engendré 32 morts selon les autorités, 40 d’après Amnesty International et une cinquantaine d’après l’opposition soudanaise.

Le gouvernement soudanais ne conteste pas la crise économique et le droit de manifester. Il refuse, toutefois, d'exploiter ce droit et ces revendications à des fins politiques.
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