La République Islamique de Mauritanie « est plongée dans une impasse politique doublée d’un marasme économique à l’origine de la dégradation des conditions de vie des populations, notamment les couches les plus fragiles» depuis le coup d'Etat du 06 août 2008, perpétré par le général Mohamed ould Abdel Aziz, estime le Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD-opposition), à travers une déclaration rendue publique vendredi.
Au plan politique, ce parti de l’opposition dénonce « le recul de la démocratie sous l’influence politique des généraux, des commis de l’Etat et des chefs de tribus, une régression notoire des libertés et le musellement des voix discordantes ».
Dans le domaine de l’économie, exposant le contexte des derniers mois, la déclaration du RFD tire la sonnette d’alarme au sujet de la situation dans le monde rurale, avec une population
« désormais exposée à la famine, et à la propagation des cas aigus de malnutrition emportant de plus en plus de vies humaines ».
Car, poursuit la déclaration du RFD « les derniers mois de sécheresse ont décimé une grande partie de la richesse essentielle, le cheptel, abandonné aux conséquences dévastatrices des aléas climatiques, situation qui découle de l’absence de vision et de l’évidente faillite du mode de gestion du pouvoir en place ».
Cela, en dépit de l’annonce par le gouvernement, d’une importante enveloppe financière (49 millions de dollars) officiellement destinée à venir en aide au cheptel en danger.
La déclaration du RFD déplore la situation d’un pays « qui a atteint un niveau inégalé de corruption, de gabegie et de pillages des ressources nationales » avec pour résultat « une détérioration de l’économie, l’accroissement du chômage, la hausse vertigineuse des prix et un appauvrissement de la classe moyenne».
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