Le gouverneur de Saint-Louis (Nord), Alioune Aïdara Niang, a plaidé, lundi, l’harmonisation des textes et accords signés par le Sénégal et la Mauritanie depuis 2006, sur la transhumance du cheptel, en vue d’un plan d’action.
Il s’exprimait lors de la réunion des gouverneurs du Sénégal et Walis de la Mauritanie sur le suivi de la transhumance transfrontière entre les deux pays.
"Notre rencontre d’échanges et de partage vise à préparer la rencontre du comité tripartite, présidée par les deux ministres de l’Elevage, du Sénégal et de la Mauritanie, prévue le 12 avril prochain, dans le cadre de la transhumance frontalière, en vue de trouver les modalités de règlement des conflits, ainsi que la tenue régulière de réunions paritaires annuelles", a dit M. Niang.
Les gouverneurs de Matam, Saint-Louis, Louga, Tambacounda, et les Wali du Trarza et Gorgol (Mauritanie) ainsi que des acteurs, experts de l’élevage et éleveurs des deux pays ont pris part à la rencontre.
M. Niang a en outre relevé qu’un recensement des pâturages a permis de déceler la présence de 11.000 chameaux dans les départements de Louga et Linguère, ainsi que des chameaux mauritaniens, en situation irrégulière depuis cinq (5) ans sur le territoire sénégalais.
La réunion de Saint-Louis, est selon lui, une occasion pour les acteurs de l’élevage des deux pays de partager les 10 recommandations sur la transhumance frontalière et le recensement du cheptel.
Il a été aussi lors, de cette réunion, question de recenser les problèmes identifiés, d’analyser la situation pastorale, la gestion des troupeaux transhumants de part et d’autre de la frontière.
Le Wali de Gorgol (Mauritanie), Yahya cheikh Mouhamed Vall, s’est lui félicité de la rencontre qui, selon lui, "permettra de trouver des solutions sur les questions liées au recensement du bétail et sur la transhumance frontalière".
Il a rappelé que les deux pays "sont liés par des relations fraternelles et séculaires, ce qui nécessite une parfaite compréhension, car les populations des deux pays ne connaissent pas de frontières, face aux besoins économiques".
M. Vall a jugé "utile" la bonne sensibilisation des populations, plus particulièrement des éleveurs, en vue d’un respect strict des règles et accords qui régissent la transhumance frontalière.
BD/SG/OID/ASB (APS)