En grignotant 10 petites places dans le dernier rapport Doing Business, le gouvernement mauritanien continue néanmoins à patauger dans les bas fonds de ce classement des économies dans le monde : 150ème mondial, derrière des pays de la sous-région comme la Guinée, la Gambie ou encore le Sénégal.
Il n’y a pas donc à pavoiser quant à une véritable amélioration du climat des affaires pour notre gouvernement qui ne s’était assigné aucun objectif se contentant d’attendre les résultats des rédacteurs du rapport. A ce sujet, l’on se souvient encore de l'adoption du projet de loi modifiant certaines dispositions de la loi N° 2000-005 du 18 Janvier 2000 portant code de commerce, allégeant les procédures de création d’entreprises, qui n’avait finalement eu qu’un effet de coup d’épée dans le rapport Doing Business 2014.
Dans la réalité pour ce classement des économies, les rédacteurs du rapport ont voulu attribuer au gouvernement mauritanien quelques points sur les facilités de création d’entreprises ; sans plus. C’est n’est qu’une partie infime de l’environnement réglementaire censée être favorable à la création et au développement d’entreprises locales. Or, sur les questions cruciales de transparence (perception de corruption, indépendance de la Justice …) le gouvernement n’inspire pas la confiance et c’est précisément pour cette raison que les Investissements directs étrangers (IDE) sont quasi inexistants. Comme le note donc le communiqué du groupe de la BM, rendu public, le 31 octobre, il s’agit d’une évaluation de « la réglementation des affaires et la protection des droits de propriété, ainsi que leurs effets sur les entreprises, plus particulièrement sur les petites et moyennes entreprises nationales ». Fin de citation. Mais même là encore, le pays est en retard avec des pays de même statut. C’est d’ailleurs la même lancée sur le Continent et notamment en Afrique subsaharienne. Les réformes sont légion pour rattraper le monde organisé!