Les voitures « Venant d’Europe » sont désormais autorisées en Mauritanie, et cela peu importe leur âge ! La décision déjà appliquée par les services des Douanes depuis quelques mois, sera bientôt officialisée, avec des tarifs réduits à la baisse.
PDe sources dignes de foi, le ministère des Finances va publier dans le courant de la présente semaine, un nouvel arrêté portant Importation des voitures d’occasion en Mauritanie.
Le texte qui autoriserait l’importation de toutes les voitures -sans tenir compte de leur âge, serait surtout consacré par des nouvelles tarifications : la taxe douanière des véhicules âgés de plus de 8 ans, dont la puissance varie entre 2 et 6 chevaux, serait de 512.000 UM et celle des véhicules plus puissants varierait entre 850.000 et 1.420.000 UM !
Cette nouvelle disposition proviendrait du chef de l’Etat qui aurait enfin décidé de répondre aux sollicitations des populations de moins en moins capables de se procurer un véhicule en bon état depuis 2014 après que le gouvernement ait adopté un texte de loi qui n’autorisait plus l’importation de véhicules de tourisme ayant atteint l’âge de 5 ans, et l’âge de 8 ans pour les autres types de véhicules.
A l’époque, la décision gouvernementale avait pour objet de « modifier la grille minimale de perception prévue pour certains types de véhicules et la prohibition de l’importation sur l’ensemble du territoire national de véhicules ne répondant pas à certaines prescriptions d’âge, en vue de bâtir un rempart contre les importations devenues massives dans le pays, de voitures et camions usagers, vétustes et dangereux ».
La mesure portait surtout sur le souci déclaré des Autorités de protéger l’environnement mais aussi et surtout « visait à limiter les conséquences négatives de l’usage de véhicules en mauvais état pour réduire les accidents de circulation ».
A l’époque, la fragilité des véhicules importés, était considérée comme l’une des principales raisons des décès pendant les accidents des voitures. Dans les faits, les voitures âgées de plus de 8 ans étaient interdites en Mauritanie et celles moins âgées, ont vu le tarif de leur dédouanement fixé à 620.000 UM au lieu de 420.000 UM.
Depuis, les choses ont évolué. Sans tenir compte de la nouvelle loi, les Mauritaniens ont continué à importer des voitures, lesquelles ont été parquées à la frontière nord du pays et au Port de Nouakchott. Pour désengorger ses espaces entièrement envahies, le directeur des Douanes autorise en 2016 le dédouanement des véhicules : le texte paru arrêtait le dédouanement d’un véhicule à 1.200.000 UM.
Au terme d’une année, le terre-plein du Port n’avait pas totalement changé puisque nombre de contribuables ne disposaient pas des moyens de reprendre leurs véhicules, qui du reste, continuaient à provenir de l’étranger.
Ces derniers jours, le gouvernement a décidé d’agir. Certes, il s’agit de répondre aux demandes des populations de moins en moins capables de se procurer une voiture digne du nom, mais ce qu’il faut remarquer c’est que la loi de 2014 avait contribué à réduire considérablement les recettes portuaires, celles des frontières avec le Maroc et du coup, les recettes générales des Douanes dont près de 23% provenaient du marché de l’importation des véhicules de l’occident et des pays du Golf.
JOB (L'Authentique)