Le verdict des urnes a donné une écrasante victoire du«oui », avec 85 % des voix lors du scrutin consacré à l’adoption des amendements constitutionnels. Cependant les questions que se posent bon nombre d’observateurs mauritaniens avertis est de savoir :
Est-ce que ce « oui » est fabriqué de toutes pièces ?
Ce résultat ne démontre-t-il pas la volonté populaire à faire passer ces amendements constitutionnels ou n’est-il pas seulement une mascarade électorale ?
En tout cas ce qui est sûr, l’opposition qui ne marche pas sur une langue de bois est dans une logique de fraude électorale.
Selon les détracteurs du président Aziz, le pouvoir a bel et bien orchestré et manœuvré le triomphe du « oui » avec la complicité des membres de la CENI.
L’opposition accuse l’institution de maquiller ses chiffres, qui ne reflètent aucunement la réalité des faits.
La coalition de partis (G 8) avait déjà pointé du doigt la CENI qu’elle accuse de compter parmi ces rangs que des agents au service du pouvoir.
De l’avis d’éminents observateurs de la scène politique, le président, Mohamed Ould Abdel Aziz était sûr de sa victoire car il avait déjà balisé le succès du « oui », synonyme de sa survie politique.
Maintenant que la CENI a livré ses chiffres avec 85,68% du oui et 14 % du non, pour un taux de participation de 53,72%, il appartient à l’opposition « d’être de mauvais perdant » en contestant ses résultats et continuer la lutte.
Ou bien prendre conscience du phénomène de boycott, qui est devenue une arme inefficace. Déjà en 2014, lors des élections présidentielles, une grande partie de l’opposition sous la houlette du Forum national pour la Démocratie et l’Unité avait boycotté ce scrutin sans grand succès. Le chef de l’Etat a été réélu au premier tour avec 81,89 % des voix.
Ibrahima junior Dia et Diary N’diaye (Les Mauritanies)